tocsin
Étymologie
modifier- De l’occitan tòca-senh (« frappe-cloche »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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tocsin | tocsins |
\tɔk.sɛ̃\ |
tocsin \tɔk.sɛ̃\ masculin
- Tintement d’une cloche à coups pressés et redoublés pour donner l’alarme, pour avertir du feu, etc.
Le tocsin sonnait aux églises; les bourgeois sortaient armés, et se battaient bravement contre les Savoyards.
— (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)— Eh ! dit-il de sa voix nette, j’entends le tocsin.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
Tous se penchèrent sur le parapet, retenant leur souffle. Et, légers, avec des puretés de cristal, les tintements éloignés d’une cloche montèrent de la plaine. Ces messieurs ne purent nier. C’était bien le tocsin.Le dernier article que j’écrivis pour la France, le 2 août, était intitulé Le Tocsin. C’est par ce son d’alarme que nous avions appris, la veille, vers cinq heures, la mobilisation générale.
— (Remy de Gourmont, Pendant l’Orage, Mercure de France, 1915, page 23)Il y en avait de grêles, d’argentines, de fêlées, mais toutes sonnaient le tocsin à pleines volées. [...]
— (Pierre Mac Orlan, Les Poissons morts, Payot & Cie, Paris, 1917)
- La guerre est déclarée, dis-je.À Saint-Jacques-du-Haut-Pas, à cinquante mètres dans le ciel, le tocsin sonna. Ton glas, jeunesse !
— (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 138)- (Sens figuré) En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. — (Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées)
- (Par extension) Cloche destinée à sonner le tocsin.
Sur la place Louis XV, le prince de Lambesc, à la tête de Royal-Allemand, refoule le peuple dans le jardin des Tuileries et blesse un vieillard : soudain le tocsin sonne.
— (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, livre V, chapitre 8, réédition Éditions Flammarion, Paris, 1997)La peur est suspendue au-dessus du monde, les voiles du soir se font plus lourds, la lugubre cadence ne cesse pas: c’est le tocsin.
— (Ernest Psichari, Le voyage du centurion, éditions Louis Conard, 1922, page 144)- {{exemple | lang=fr
Le tocsin est bien placé dans cette tour.
Traductions
modifier- Allemand : Alarmglocke (de), Sturmglocke (de), Sturmläuten (de), Feuerglocke (de) féminin
- Anglais : alarm bell (en), tocsin (en)
- Basque : deiadar (eu)
- Breton : klocʼh-galv (br) masculin
- Croate : zvono (hr)
- Espagnol : rebato (es)
- Espéranto : alarmsonorilo (eo)
- Frison : needklok (fy)
- Galicien : rebato (gl) masculin
- Ido : alarm-sonado (io)
- Néerlandais : alarmklok (nl), noodklok (nl), stormklok (nl)
- Occitan : tòca-senh (oc)
- Wallon : ban-cloke (wa) féminin
Prononciation
modifier- Lyon (France) : écouter « tocsin [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- tocsin sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tocsin), mais l’article a pu être modifié depuis.
Étymologie
modifier- Du français tocsin.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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tocsin \ˈtɒksɪn\ |
tocsins \ˈtɒksɪnz\ |
tocsin