Français modifier

Étymologie modifier

Du latin torpor.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
torpeur torpeurs
\tɔʁ.pœʁ\

torpeur \tɔʁ.pœʁ\ féminin

  1. (Médecine, Zoologie) Engourdissement, somnolence, ralentissement des fonctions vitales.
    • Ce malade est dans la torpeur.
  2. (Sens figuré) Engourdissement des facultés de l’esprit.
    • Il voulait se reposer et se recueillir. A l'activité qui s'était emparée de lui tout à coup avait succédé une sorte de torpeur morale et physique. C'est un effet assez ordinaire du surmenage et des émotions répétées. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 166)
    • Dans la tiède torpeur du réveil le père Jourgeot savoura ce délicieux engourdissement qui est comme la prise de conscience des bons sommeils réparateurs et des nuits tranquilles ; […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Un mois s’étant écoulé depuis le départ de Jacques, Yasmina vivait en une sorte de torpeur morne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Tout le monde excepté la mère avait pris la torpeur de cette attente pour le calme de l’innocence. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Et la rue retomba dans le demi-silence, la torpeur, la résignation qu’une descente de police laisse toujours derrière elle. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • La torpeur qui paralysait son cerveau lui procurait trop de bien-être pour qu’il tentât de la chasser. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Les ouvrières ne se pressèrent pas, engourdies d’une torpeur de paresse, les bras abandonnés sur leurs jupes, tenant toujours d’une main leurs verres vides, où un peu de marc de café restait. — (Émile Zola, L’Assomoir, 1876)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier