Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin transtillum.
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Nom commun modifier

Singulier Pluriel
tréteau tréteaux
\tʁe.to\
 
Tréteaux métalliques dans la soute d'un navire.
 
Des plaques de plâtre sur deux tréteaux. (1)

tréteau \tʁe.to\ masculin

  1. Support stable amovible, offrant au moins deux points d'appui, utilisé en construction ou pour une installation temporaire.
    • Les magasins d'ailleurs sont vides, nous y mangeons sur des tréteaux, interrompus par le bombardement de Burnhaupt-le-Haut, dont le clocher vacille et s’effondre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • La saison des vide-greniers s'ouvre alors que le printemps pointe, pour la plus grande joie de tous leurs amateurs. Ceux-ci, vendeurs, « déballent » aux aurores sur des tréteaux branlants, ou « chineurs », farfouillent fébrilement dans les tas de vieilleries au charme désuet, en quête de la perle rare. — (Pascal Lardellier, Nos modes, nos mythes, nos rites: Le social, entre sens et sensible, Éditions EMS, 2013, page 75)
  2. (Au pluriel) (Théâtre) Théâtre de saltimbanque, théâtre où l’on représente des pièces bouffonnes et populaires.
    • Le drame bouffon, la farce, appartiennent plus en propre au moyen-âge, mais encore ici il y a un certain rapport de filiation entre les acteurs des tréteaux du moyen-âge et les derniers histrions de l’antiquité. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • De loin en loin, une troupe de zarzuela ou de danseuses espagnoles venait monter sur les tréteaux dans quelque fondouk inoccupé. — ([[w:Frédéric {Weisgerber|Frédéric {Weisgerber]], Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 19)
    • Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
  3. (Au pluriel) Métier de comédien.
    • Monter sur les tréteaux, se faire comédien.
  4. (Au pluriel) (Sens figuré) Endroit visible et fréquenté d’où l’on peut haranguer la foule.
    • Mes idées ne pouvaient donc passer que sous la protection d’un homme assez hardi pour monter sur les tréteaux de la Presse, et parler d’une voix haute aux niais qu’il méprise. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
  5. (Argot) (Sports hippiques) Mauvais cheval.
    • — Il en fait un chambard, c’tréteau, dans son écurie à roulettes, constate Paradis. — (Henri Barbusse, Le Feu : journal d’une escouade, Flammarion, 1916, pages 106)
    • — T’es pas louf ? C’est un tréteau, c’te gail, il est jamais arrivé !... Il est même jamais parti ! — (Réplique de Jo (Michel Simon) dans le film Fric-frac (1939), d’après la pièce d’Édouard Bourdet (1936))
  6. (Argot) (Par analogie) Automobile peu performante.
    • Tout en pilotant mon tréteau à cent trente chrono sur l’autoroute de l’Ouest, je fais le point de la situation. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 159)
    • [...] de toute façon une grosse voiture à 20.000 boulles, tu te retrouves avec un tréteau rincé à pas reconnaitre l’avant de l’arrière! — (Quelle bagnole pour un Zicos ?, zikinf.com/forums, 2004)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • tréteau sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier