Étymologie

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(1441) Apparaît avec la graphie traffiguer et le sens de « faire un commerce lointain », de l’italien trafficare ou du vénitien traffegare.

trafiquer \tʁa.fi.ke\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire trafic.
    • C’est un chrétien, et, d’après la loi de Moïse, nous ne devons trafiquer avec l’étranger et les gentils que pour les profits de notre commerce.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  2. (Sens figuré) Tirer de certaines choses un profit illicite, malhonnête, honteux.
    • Trafiquer de son honneur, de son crédit.
    • Il sait maint secret dont il se glorifie effrontément d’avoir trafiqué.  (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
  3. (Sens figuré) Tirer profit de certaines choses.
    • À la vérité, Plassans est loin d’être un centre de commerce ; on y trafique juste assez pour se débarrasser des productions du pays, les huiles, les vins, les amandes.  (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 46)

trafiquer transitif

  1. (Vieilli) Faire le trafic de quelque chose. On dit plutôt maintenant négocier pour éviter le sens péjoratif qu’a pris trafiquer.
    • Trafiquer une lettre de change, des billets sur la place.
    • C’était toute sa tactique, la griser d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre.  (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
  2. Modifier quelque chose dans un but illicite.
    • Quelqu’un avait dû trafiquer une balle de tennis en la bourrant de plomb.
    • Il a trafiqué le programme de son jeu vidéo.

Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Références

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