truand
Français modifier
Étymologie modifier
- Du gaulois *trugo → voir trucher (« mendier »), l’occitan truan (« truand, traitre »), le gallois tru, truan (« miséreux »), l’écossais truaghan (« id. »), le breton truc (« mendiant »), l’irlandais trogha, le latin trux (« farouche, sauvage »). Du sens de « vagabond », le néerlandais a dérivé celui de « satellite » avec trawant.
Adjectif modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | truand \tʁy.ɑ̃\
|
truands \tʁy.ɑ̃\ |
Féminin | truande \tʁy.ɑ̃d\ |
truandes \tʁy.ɑ̃d\ |
truand \tʁy.ɑ̃\ masculin
- Relatif aux truands, aux gueux.
- Je ne sais quelle pouillasserie de ville du moyen âge, initiée aux bienfaits du suffrage universel, mais qui ne peut se défaire de son vieux fond truand. — (Romain Rolland, J.-Chr., Foire, 1908)
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
truand | truands |
\tʁy.ɑ̃\ |
truand \tʁy.ɑ̃\ masculin
- (Désuet) Vagabond, mendiant, fainéant.
- Ils m’ont été emblés, sire ! Embler les joyaux de l’électeur de Bavière ! les truands ne respectent rien, ils vous voleront votre royaume, si vous n’y prenez garde. — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- Un soir, au moment où le couvre-feu sonnait à tous les beffrois de Paris, les sergents du guet, s'il leur eût été donné d'entrer dans la redoutable cour des Miracles, auraient pu remarquer qu'il se faisait dans la taverne des truands. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, page 219, Eugène Hugues à Paris, 1832)
- Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
- Malfaiteur, criminel.
- Envoyé à la prison du Cherche-Midi puis au camp de Cepoy, Chamberlin y fait la connaissance de truands encore en herbe comme Pierre Loutrel — bientôt on l'appellera Pierrot-le-Fou — et Georges Brahim — alias Jo Attia. — (Renaud de Rochebrune et Jean Claude Hazera, Les patrons sous l'Occupation, Odile Jacob, 1995, page 202)
- Des truands d’autant plus imprévisibles qu’ils n'obéissent plus maintenant à aucune règle, d’autant plus dangereux qu’ils ont la gâchette facile, de plus en plus facile. — (Jean Rolland, Les mousquetaires du Prado, Éditions Pierre Téqui, 2003)
- Mais cette ex-prostituée fréquentait aussi Henri Lafont, un caïd parisien qui avec toute une bande de truands placés sous ses ordres, servait de supplétif aux Allemands dans de multiples trafics de marché noir et aussi pour la traque des résistants. — (Jean-Pierre Fontaine, Les nouveaux mystères de l'Yonne, Éditions de Borée, 2007)
Synonymes modifier
Dérivés modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- La prononciation \tʁy.ɑ̃\ rime avec les mots qui finissent en \y.ɑ̃\.
- France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « truand [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « truand [Prononciation ?] »
- France : écouter « truand [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références modifier
- « truand », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (truand)
- « truand », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Ancien français modifier
Étymologie modifier
- Voir truand.
Adjectif modifier
truand \Prononciation ?\
- Misérable, miséreux.
- Toute France [il] a cerchie [parcourue] come tapins truanz. — (Sax. XIIe s.)
- Misérable, méprisable.
- Tro bien sembles truans et pautonnier. — (Raoul de C. 280, XIIe s.)
- Mendiant.
- El [la fortune] les veskiès [évêchés] done as truans,
Et les boins clers fait pain querans. — (Floire et Blanceflor, 2515, XIIIe s., selon Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, volume 2, partie 2, 1872, page 2371 ; mais la citation est introuvable dans le texte)
- El [la fortune] les veskiès [évêchés] done as truans,
Dérivés modifier
- truandaille
- truandel, truandeau
- truanderie
- truandesse, mendicité
- truandie
- truandise
Nom commun modifier
truand \Prononciation ?\ masculin
- Mendiant.
- Je ne fusse pas bons truans
Je ne sçai deux fois demander. — (E. Desch., Poésies, XVe s.)
- Je ne fusse pas bons truans
- Truand, voyou.
- Les truandes font les maqueleries
En truandant, en portant leur cofin
Et pour rober sont maintes fois espies. — (E. Desch., Poésies, XVe s.)
- Les truandes font les maqueleries
Dérivés dans d’autres langues modifier
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Anglais modifier
Adjectif modifier
truand \Prononciation ?\
- (Désuet) Variante de truant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun modifier
truand \Prononciation ?\
Références modifier
- Cette page utilise des informations de l’article du Wiktionnaire en anglais, sous licence CC BY-SA 4.0 : truand. (liste des auteurs et autrices)
Occitan modifier
Étymologie modifier
- De l’ancien occitan truan.
Nom commun modifier
truand \Prononciation ?\ masculin
- Truand, mendiant, fainéant.