Voir aussi : vepres, vépres

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin vesperae (« soirée »), qui en latin ecclésiastique désigne l’office du soir.

Nom commun modifier

vêpres \vɛpʁ\ féminin au pluriel uniquement

  1. (Religion) Septième heure canoniale chrétienne, elle suit la none et précède les complies.
    • Sonner les vêpres.
  2. (Religion) Office de fin d’après-midi, dans la liturgie chrétienne.
    • Dans les vigiles , les prières fériales se disent seulement à matines et dans les Heures : mais aux vêpres suivantes on ne les dit point, parce que de là on fait de la fête. — (Pierre Jean Baptiste de Herdt, Pratique de la liturgie selon le rit romain, traduit de la 3e édition latine par F.-L.-M. Maupied, tome 2, Paris : chez Gaume frères & J. Duprey, 1858, page 218)
    • C’est moi qui conduisais Catherine à la grand-messe et aux vêpres, et, pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Au premier coup des vêpres, elle le réveillait, brossait son pantalon, nouait sa cravate, et se rendait à l’église, appuyée sur son bras dans un orgueil maternel. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Une seule fois par semaine, dans la belle saison, les trois quartiers de Plassans se rencontrent face à face. Toute la ville se rend au cours Sauvaire, le dimanche après les vêpres ; les nobles eux-mêmes se hasardent. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, page 47)
    • Les vêpres du dimanche ne sont pas d’obligation. M. le Doyen me disait que même pour lui elles constituent une épreuve. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 13)
    • Dans Mam’zelle Nitouche, fort de son expérience, Hervé créa l'archétype du personnage double, à la fois Célestin pour les cocottes du demi-monde et Floridor pour les grenouilles de bénitier de matines et de vêpres. — (Jean-François Kahn, Faut-il faire la guerre à BHL ?, dans Marianne n° 670 du 20 février 2010)
    • (Sens figuré)Vous n’avez rien dit de si bon, vaillant chevalier, j’en suis sûr, quand vous chantiez vos vêpres bachiques avec ce gros ermite. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Nous en trouvons un exemple dans la fondation qu'il fit, le 6 août 1644, à l’église Saint-Martin, d'un service à l’intention de son patron, saint Richard, service suivi, à l'issue des vêpres, de la bénédiction du Saint-Sacrement. — (Henry Ronot, Richard et Jean Tassel: peintres à Langres au XVIIe siècle, Nouvelles Éditions Latines, 1990, page 32)
    • Avant de la laisser seule, le moine lui indiqua la liturgie des heures, matines, laudes, tierce, sexte, none, vêpres, complies et vigiles, et devant son air concentré et perdu, il lui dit que chaque horaire était noté sur une feuille posée sur le bureau... — (Véronique Olmi, Les Évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Notes modifier

  • Normalement, on ne trouve qu’un emploi pluriel, mais, par licence poétique, il se peut rencontrer un emploi singulier :
    • Est la Sainte pâle, étalant
      Le livre vieux qui se déplie
      Du Magnificat ruisselant
      Jadis selon vêpre et complie
      — (Stéphane Mallarmé, Sainte, 1865)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier