Français modifier

Étymologie modifier

Subjonctif à la troisième personne du singulier de valoir. En espagnol, simplement vale.

Locution adverbiale modifier

vaille que vaille \vaj kə vaj\

  1. Tant bien que mal, à tout hasard, quoi qu’il en soit.
    • Le lendemain, elle avait, vaille que vaille, réuni une troupe et elle commençait une grande tournée. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
    • Je gagnais ma vie vaille que vaille, en triant les manuscrits des autres et en rédigeant, chaque trimestre, quelque récit imbécile et violent. Je n’avais pas d’autre ambition que de gagner ma vie. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 13)
    • Nous fîmes l’amour vaille que vaille car, d’elle-même, elle aggrava mon ignorance par des « ¡ cuidado !  » répétés sur le ton le plus inquiet, si bien que, me retirant trop tôt, je ne connus qu’une sensation incomplète. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 35)
    • Ils ne se sentaient pas écrasés par leur travail, leur vie était assurée, vaille que vaille, bon an mal an, tant bien que mal, sans qu’un métier l’épuise à lui seul. Mais cela ne devait pas durer. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 68)
    • Ce n’est pas par désespoir, il faudrait vaille que vaille souffrir du matin au soir, c’est beaucoup trop de travail. — (Bénabar, « Triste Compagne », chanson, Reprise des négociations, 2006)
    • Elle aurait tenu, vaille que vaille, pourvu qu’elle ait pu se raccrocher à l’idée qu’ils se rapprochaient, qu’ils ne cessaient minute après minute, de se rapprocher. — (Laurent Gaudé, Eldorado, chapitre 1)

Traductions modifier

Références modifier