Voir aussi : Vaquer, vaquèr

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin vacare, « être vide, être oisif », donc « être disponible (pour un loisir, une occupation) », d'où l'inversion de sens à « s'occuper (de) ».

Verbe modifier

vaquer \va.ke\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Être vacant, ne pas être occupé, ne pas être rempli ; en parlant proprement des emplois, des charges, des dignités, des bénéfices, etc.
    • Le pape étant mort, le Saint-Siège vaqua pendant plus de trois ans. — Cette charge vaque par la mort de celui qui en était pourvu.
    • Oyant quoi, M. de Rosny, à qui le roi avait jà laissé entrevoir qu’il songeait à le nommer grand maître de son artillerie, dès que le poste vaquerait, se leva avec promptitude et, sans dire mot ni miette, s’en fut. — (Robert Merle, La Pique du jour (Fortune de France, tome 6), chapitre I, page 39. Éditions Plon, 1985.)
  2. (Droit) Cesser, dans les tribunaux, les fonctions ordinaires, pendant quelque temps.
    • La Cour d’appel vaque pendant tel temps.
  3. S’occuper de quelque chose. — Note d’usage : Il est alors suivi de la préposition à. → voir vaquer à
    • Fine vaquait, comme par le passé, à ses besognes multiples. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
    • Il lui était loisible de refuser toute créance à l’existence des agents secrets, elle ne tenterait plus de le convaincre, mais comme elle ne souhaitait pas finir dans le Danube, une corde au cou ou un poignard dans le dos, elle préférait de beaucoup qu’il vaquât à ses occupations et, elle, aux siennes. — (Charles Exbrayat, Vous manquez de tenue, Archibald ?, Librairie des Champs-Élysées, 1965, chapitre II)
    • Il se reposait entièrement sur Parapine pour vaquer aux arrangements des services administratifs. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 535)
    • À tout moment, un des comédiens se lève pour aller aider au service, auquel vaquent deux garçons qui viennent se mêler à nous entre deux plats. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 18)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier