FrançaisModifier

ÉtymologieModifier

Du latin violentia (« force (du vent), ardeur (du soleil), rigueur (de l’hiver), violence (de caractère), fougue, emportement »), dérivé de violens (« violent »), lui-même de vis (« vigueur, force »).

Nom commun Modifier

Singulier Pluriel
violence violences
\vjɔ.lɑ̃s\

violence \vjɔ.lɑ̃s\ féminin

  1. Impétuosité, force non contenue.
    • Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
    • Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
  2. (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
  3. (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
    • La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
    • La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
  4. (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
    • Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
    • Acte de justice –
      Suite au délit de violence
      psychologique et émotionnelle
      en parole,
      vous allez verser
      un dédommagement
      à votre

      assistant personnel virtuel.

      — (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)

NotesModifier

Citation mettant en parallèle deux sens du mot

  • En anglais moderne, le sens positif du mot violence n’existe pas. Voilà pourquoi les médias anglophones l’utilisent uniquement dans le sens d’une agression physique ou verbale. Les médias francophones se sont alignés sur les autres, s’attachant presque exclusivement au sens anglais du terme, à savoir la violence comme agression. Il est déplorable que ce mot ait perdu son sens positif original. […] Nombre d’auteurs français se sont servis du mot violence en son sens positif pour désigner un trait social. […] Maurice Bellet parle de « la bienheureuse violence » comme d’un élément essentiel et constructeur d’une personnalité forte. […] Pascal, homme de science et philosophe humaniste, parle dans ses Pensées de « la violence amoureuse et légitime » (Pensée n° 498) » — (Jean Monbourquette, La violence des hommes, Novalis-Bayard, Ottawa, 2006)

SynonymesModifier

AntonymesModifier

DérivésModifier

Apparentés étymologiquesModifier

TraductionsModifier

PrononciationModifier

AnagrammesModifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussiModifier

  • violence sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • violence sur le Dico des Ados  
  • violence dans le recueil de citations Wikiquote  

RéférencesModifier

AnglaisModifier

ÉtymologieModifier

Du latin violentia.

Nom commun Modifier

Singulier Pluriel
violence
\ˈvaɪ.ə.ləns\
violences
\ˈvaɪ.ə.lən.sɪz\

violence \ˈvaɪ.ə.ləns\

  1. Violence.

PrononciationModifier