Étymologie

modifier
(Date à préciser) Composé de vol et de nuptial.

Locution nominale

modifier
Singulier Pluriel
vol nuptial vols nuptiaux
\vɔl nyp.sjal\ \vɔl nyp.sjo\
 
Vol nuptial de fourmis.
 
Vol nuptial du Pygargue à tête blanche.

vol nuptial \vɔl nyp.sjal\ masculin singulier

  1. (Entomologie, Apiculture, Ornithologie) Rencontre entre mâles et femelles d'insectes ailés (fourmis, termites, abeilles, mouches, papillons) ou d'oiseaux dans le but de s'accoupler.
    • Généralement le vol nuptial a lieu pendant les plus belles heures de la journée, entre midi et quatre heures de l’après-midi ; rarement plus tard et encore plus rarement plus tôt. Cowan dit qu’avant le vol nuptial les abeilles ne tiennent aucun compte de la reine et ne la nourrissent même pas ; de son côté, la reine ne fait pas attention aux ouvrières, elle semble une étrangère et elle n’est entourée de soins qu’après son retour, lorsqu’elle porte les signes évidents de la fécondation. — (Robert Hommell, Apiculture, 1927 → lire en ligne)
    • Nous voici encore en présence d'une des énigmes de la ruche, et d'une des plus impénétrables. On n'ignore pas que la reine vierge n’est point stérile, mais qu'elle ne peut pondre que des œufs de mâles. Ce n'est qu'après à la fécondation du vol nuptial qu'elle produit à son choix des ouvrières ou des faux-bourdons. À la suite du vol nuptial, elle est définitivement en possession, jusqu’à sa mort, des spermatozoaires arrachés à son malheureux amant. — (Maurice Maeterlinck, La vie des abeilles, Paris, E. Fasquelle, 1901 → lire en ligne)
    • Le vol nuptial terminé, les mâles s'en vont mourir et les femelles fécondées chercher à perpétuer la vie de l'espèce. Arrivées sur le sol, elles se débarrassent de leurs ailes par des contractions musculaires violentes qui les arrachent de leur insertion. Devenues aptères, elles acquièrent une allure plus vive, qui, avec leur taille et leur couleur, les font ressembler aux grosses ouvrières de Tapinoma nigerrimum, dont elles recherchent activement le nid. — (Félix Santschi, Fourmis du genre “Bothriomyrmex„ Emery (systématique et mœurs), Revue zoologique africaine, volume 7, pages 201-224, 1920 → lire en ligne)
    • Manifestations du 26 mai 1957 : 10 h, 50, nid no 1. Le couple [de Moineau soulcie] est à côté de l’entrée du nid sur des saillies de la muraille ; les deux oiseaux, à un mètre environ l’un de l'autre, crient sans arrêt (cri d'appel de l'espèce, finale traînée). Le plus terne, la femelle, s'envole le premier. Il est aussitôt pris en chasse par le mâle. Le vol s'effectue devant l'entrée du nid, agrémenté de piqués et descentes en parachute (durée du vol : une minute environ). La femelle se pose sur une saillie, le mâle qui la poursuit vient se cramponner sur son dos ailes battantes et coït. Les deux sujets reprennent leur vol nuptial ; un deuxième coït est tenté par le mâle, mais la femelle se dérobe et rentre dans le trou où se trouve le nid et y séjourne dix minutes, Pendant ce laps de temps le mâle demeure à côté du nid sur une saillie ; il émet sans cesse le cri d’appel et effectue une parade face à l'entrée. À la sortie du nid par la femelle, les deux oiseaux s’envolent en direction de la campagne voisine. — (Henri Debru, Remarques sur la biologie du Moineau soulcie, Petronia p. petronia (L.) 1766, L'Oiseau et la Revue francaise d'ornithologie, volume 28, numéro 2, pages 112-122, 1958 → lire en ligne)
    • Le vol nuptial de Dilina tiliae L. a lieu de 8 h. 1/2 jusqu'à 10 h. 1/4 du soir, tandis que le temps de l'accouplement de Smerinthus ocellata L. va de 10 h. 1/4 du soir à 1 h. 1/2 du matin. Le maximum du vol de Dilina tiliae s'étend de 9 heures à 9 h. 3/4, celui de Smennihits ocellata entre 11 h. 1/2 et minuit et demi ; mais, avec ce maximum du vol des mâles coïncident le temps où les femelles dégagent les effluves parfumés les plus intenses pour affriander leurs mâles et la disposition la plus propice des femelles à l'accouplement. — (Charles Oberthür, Communications relatives à deux hybrides de Sphinx, apparentés par le sang, avec différences morphologiques et physiologiques profondes, Etudes de lépidoptérologie comparée, fascicule 9, partie 2, Rennes, 1914 → lire en ligne)

Vocabulaire apparenté par le sens

modifier

Traductions

modifier