Français modifier

Étymologie modifier

Du latin voluptas (« satisfaction »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
volupté voluptés
\vɔ.lyp.te\

volupté \vɔ.lyp.te\ féminin

  1. Plaisir des sens.
    • Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
      Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
      Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
      Où dans la volupté pure le cœur se noie!
      Comme vous êtes loin, paradis parfumé!
      — (Charles Baudelaire, Moesta et errabunda)
    • Plus que vous encore je hais le grivois. La volupté qui rit n’existe point. Le plaisir touche de plus près à la douleur qu’à la gaieté […] — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • Il arrive très fréquemment que la femme est beaucoup plus lente que l’homme à parvenir au paroxysme de la volupté. Dans cet amoureux voyage au pays du Tendre, il n’avancent point de compagnie, et l’amant touche déjà au port alors que son amie apparait tout juste à l’horizon. — (Jean Marestan, L'Éducation Sexuelle, Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
    • Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d’une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • […] François se dévoyait auprès des filles publiques, […]. On dit que ces professionnelles ont des charmes secrets, des recettes magiques pour exaspérer la volupté de leurs clients et leur procurer des extases sans pareilles […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
  2. (Par extension) Plaisirs de l’âme.
    • Quand il se dresse face à quelque « vieille écorce », chêne, frêne, ou hêtre, […] Arsène André éprouve une virile volupté. Sa chair se durcit, son col se gonfle, le sang lui afflue aux tempes à coups précipités […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les savants trouvent de la volupté dans la découverte des vérités.
    • Les riches sont bien généreux avec les intellectuels : ils nous laissent les joies de l’étude, l’honneur du travail, la sainte volupté du devoir accompli; ils ne gardent pour eux que les plaisirs de second ordre, tels que caviar, salmis de perdrix, Rolls-Royce, champagne et chauffage central au sein de la dangereuse oisiveté! — (Marcel Pagnol, Topaze, IV, 4, 1928)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier