Voir aussi : Voyageur

Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Dérivé de voyager, avec le suffixe -eur.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin voyageur
\vwa.ja.ʒœʁ\

voyageurs
\vwa.ja.ʒœʁ\
Féminin voyageuse
\vwa.ja.ʒøz\
voyageuses
\vwa.ja.ʒøz\

voyageur \vwa.ja.ʒœʁ\

  1. Qui voyage.
    • La troupe voyageuse, qui ne s’était arrêtée à Worringen que pour déjeuner, arriva vers les quatre heures du soir à Neufs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • La borne fut l'entrée de l’Hindostan. Le peuple voyageur se trouva en présence de trois infinis, dont un seul suffisait pour le troubler profondément. — (Jules Michelet, Bible de l'Humanité, Calmann-lévy, 1876, page 39)
    • Maintenant elle était toujours en inquiétude pour les bêtes et pour les gens et sa pensée ne s’en allait plus jamais se perdre au loin comme une fumée voyageuse.
      À peine connaissait-elle les alentours de la maison.
      — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • Des vols de canards passèrent par les nuits claires, le cou tendu, criant leur joie voyageuse. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 89)
  2. (Ornithologie) Migrateur.
    • Un pigeon voyageur.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
voyageur voyageurs
\vwa.ja.ʒœʁ\

voyageur \vwa.ja.ʒœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : voyageuse)

  1. Celui qui voyage.
    • Le Courrier français, qui n'y allait pas par quatre chemins, demanda énergiquement que la circulation fût interdite sur le chemin de fer du Nord tant que la sécurité des voyageurs n'y serait pas assurée. — (Léon Malo, La sécurité dans les chemins de fer, page 278, Dunod, 1883)
    • Il fit une seconde halte pour lire ces mots : À la Belle-Étoile, écrits en légende sous une peinture qui représentait le simulacre le plus flatteur pour un voyageur affamé : c’était une volaille rôtissant au milieu d’un ciel noir. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Vers cet âge, il se faisait par semaine trois shillings et plus en portant les bagages des voyageurs à la station et en vendant la gazette hebdomadaire de la localité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 10 de l’édition de 1921)
    • À toute allure les autobus, les omnibus et les charrettes de commissionnaires voituraient malles et valises vers la gare ; sur les quais envahis, l'exode des hiverneurs d'élite se heurtait à la bousculade des voyageurs de toute espèce. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, T.2, p.260)
    • La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. L'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.130)
  2. (Vieilli) Représentant de commerce.
    • Avis au public : un voyageur lyonnais qui fait son état du commerce, et qui jouit d'une fortune assez considérable , a une fille à marier. — (Marc Antoine Madeleine Désaugiers, Avis au public, ou le physionomiste en défaut: opéra-comique en deux actes, acte 1, scène 3, Paris : chez Madame Masson, 1807, page 7)
    • – J’ai fini la dernière bouteille dimanche, fit l’aubergiste. Mais je n’en rachèterai pas. Il est trop cher. Il n’est pas meilleur ; et les voyageurs de la maison ne passent plus. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 88.)
  3. Celui qui a fait ou qui fait de grands voyages.
    • C’est un grand voyageur.
    • Les récits des voyageurs.
  4. Celui qui fait partie des gens du voyage.
  5. (Histoire) Aux XVIIe et XVIIIe siècles, personne de race blanche arpentant le centre et le nord-est de l'Amérique du Nord pour en rapporter des fourrures dans un but commercial. Note : On dit plus couramment aujourd'hui coureur de bois ou coureur des bois, terme péjoratif à l'époque.
    • Nicolas Perrot partage la vie des autres voyageurs – il navigue comme eux, bivouaque comme eux, joue probablement aux cartes comme eux, jeu où l'on s'endette vite en peaux de castor ou de loutre, il participe à des rituels indiens, etc. –, mais, dans ses écrits, qui lui offrent une confortable position de surplomb, il pointe volontiers les défauts de ses compagnons, tantôt leur avidité, tantôt leur déficit de civilité. — (Gilles Havard, L'Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 203)
  6. (Ornithologie) Pigeon voyageur.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • voyageur sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier