Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin hyperbole, lui-même issu du grec ancien ὑπερβολή, hyperbolē (« excès, exagération »), composé de ὑπέρ, hypér (« au-dessus, au-delà ») et βάλλω, ballô (« jeter, lancer »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
hyperbole hyperboles
\i.pɛʁ.bɔl\

hyperbole \i.pɛʁ.bɔl\ féminin

  1. (Rhétorique) Figure de style qui consiste en la mise en valeur d'une idée par l'exagération.
    • L'hyperbole n'est pas un mensonge. En règle générale, elle a d'ailleurs un fond de vérité. Mais ce fond, elle l'exagère, elle la grossit et, ce faisant, elle déforme la réalité; elle a sur cette réalité l'effet d'une loupe, d'un verre grossissant. — (Patrick Moreau, « Le règne des hyperboles », dans Argument, XXVI, 2, printemps-été 2024, p. 23)
    • Moy-mesme, qui faicts singuliere conscience de mentir et qui ne me soucie guiere de donner creance et authorité à ce que je dis, m’apperçoy toutesfois, aux propos que j’ay en main, qu’estant eschauffé ou par la resistance d’un autre ou par la propre chaleur de la narration, je grossis et enfle mon subject par vois, mouvemens, vigueur et force de parolles, et encore par extention et amplification, non sans interest de la verité nayfve. Mais je le fais en condition pourtant, qu’au premier qui me rameine et qui me demande la verité nue et crue, je quitte soudain mon effort et la luy donne, sans exaggeration, sans emphase et remplissage. La parole vive et bruyante, comme est la mienne ordinaire, s’emporte volontiers à l’hyperbole. — (1595, Montaigne, Essais, Livre III, Chapitre 11, P. U. F., 1965)
    • Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l’Hyperbole, la Litote, l’Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l’Interruption, le Dialogiſme, l’Épanorthoſe, l’Épitrope, & l’Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l’Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
    • Il était exaspéré, parlait très-haut, et pour la première fois peut-être de sa vie mettait des hyperboles là où sans cesse il employait des diminutifs de mots ou d’idées. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 194-195)
    • Ils ne sont pas en peine d’être gouailleurs et d’employer avec la pratique un langage ambigu, la métaphore et l’hyperbole. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Telle est, fleurie de métaphores et d’hyperboles, la beauté de la femme arabe vue par son poète ; […] — (Pierre Louÿs, La femme dans la poésie arabe, dans Archipel, 1932)
    • Vossius justifie son hypothèse par des remarques d’ordre philologique : les paroles de Moïse ne doivent pas nécessairement être prises dans un sens absolu, mais elles doivent être entendues d’après le génie propre des langues orientales, qui ont souvent recours à l’hyperbole, aussi bien dans les écrits historiques que dans les textes poétiques. — (Seguin, Maria Susana. « Déluge et déluges : de la pluralité des mondes au polygénisme », Dix-septième siècle, vol. 221, no. 4, 2003, pp. 685-694.)
    • Les astrologues n’ont jamais fourni d’explication satisfaisante à la question suivante : pourquoi les astéroïdes et les satellites ne sont-ils pas pris en compte dans l’élaboration d’un horoscope ? Les réponses que l’on entend habituellement relèvent davantage de l’hyperbole que de la logique. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L’astrologie confrontée aux progrès de l’astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, p.41, décembre 1992)
    • Dans la vie, y’a le Superbowl, et l’hyperbole — (2017, Fares C. aka John Mitzewich)
       
      Les deux hyperboles (2) (rouge).
  2. (Géométrie) Section faite dans un cône du second degré par un plan qui, étant prolongé, rencontre les deux nappes de cette surface.
    • Toute vie signifie, fût-ce celle d’un insecte, et le sentiment de son importance, énorme en tout cas pour celui qui l'a vécue, ou du moins de son unique singularité, augmente au lieu de diminuer quand on a vu la parabole boucler sa boucle, ou, dans des cas plus rares, l’hyperbole enflammée décrire sa courbe et passer sous l'horizon. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 157)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

→ voir hyper- et -bole

Hyperonymes modifier

Mathématique :

Antonymes modifier

Figure de style :

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du latin hyperbole, lui-même issu du grec ancien ὑπερβολή, hyperbolē (« excès, exagération »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
hyperbole
\haɪ.ˈpɝ.bə.li\
ou \haɪ.ˈpɜː.bə.li\
hyperboles
\haɪ.ˈpɝ.bə.liz\
ou \haɪ.ˈpɜː.bə.liz\

hyperbole \haɪ.ˈpɝ.bə.li\ (États-Unis), \haɪ.ˈpɜː.bə.li\ (Royaume-Uni)

  1. (Littéraire) Hyperbole (figure de style).

Apparentés étymologiques modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Voir aussi modifier

  • hyperbole sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)  

Latin modifier

Étymologie modifier

Du grec ancien ὑπερβολή, hyperbolē (« excès, exagération »), de ὑπέρ, hyper et βολή, bolê (« jet »), de βάλλω, ballô (« lancer »).

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif hyperbole hyperbolae
Vocatif hyperbole hyperbolae
Accusatif hyperbolen hyperbolas
Génitif hyperboles hyperbolarum
Datif hyperbolae hyperbolis
Ablatif hyperbole hyperbolis

hyperbole \Prononciation ?\ féminin

  1. Exagération.

Apparentés étymologiques modifier

Références modifier

  • « hyperbole », dans Charlton T. Lewis et Charles Short, A Latin Dictionary, Clarendon Press, Oxford, 1879 → consulter cet ouvrage