Français modifier

Étymologie modifier

Du français ânon

Verbe modifier

ânonner \ɑ.nɔ.ne\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Mettre bas un ânon, pour une ânesse.
  2. (Par extension) (Sens figuré) Ne lire, ne réciter, ne répondre qu’avec peine, qu’en hésitant.
    • Il y a deux ans que cet enfant va à l’école, et il ne fait encore qu’ânonner.
    • Ânonner en récitant sa leçon.
    • Quand il soutint sa thèse, il ne faisait qu’ânonner.
    • Sans lui, je ne serais rien, ânonnait la pupille. — (Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 183)
    • Craignez, mon fils, d’ânonner et de braire cette langue universelle, à la manière des savants qui remplissent les Académies. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
    • « Un ami de collège. Nous avons ânonné ensemble rosa, la rose. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 194)
    • L'anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l'on ânonne d'un bout à l'autre de notre monde globalisé n'a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d'expression anglaise, […]. — (Élie Barnavie, L'anglais, langue en péril, dans Marianne n°689, 3 juillet 2010)
    • Deux ou trois heures par jour, j’ânonne du Czerny ou bien je chopinise à tour de bras. — (Nicolas Kabalinsky, L'Ornithorynque, 1988 (annônne corrigé en ânonne, Cznerny, en Czerny))
    • Une dizaine de mioches assis sur une natte en raphia ânonnaient en chœur l'alphabet hébraïque dessiné sur une planche en bois d’arar (thuya) sur laquelle le rabbin promenait son doigt. — (Ami Bouganim, Vers la disparition d'Israël?, Seuil, 2012)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Paronymes modifier

Voir aussi modifier

Références modifier