Français modifier

Étymologie modifier

(1833) Dénominal de astic.

Verbe modifier

astiquer \as.ti.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’astiquer)

  1. (Sens propre) (Cordonnerie) Polir le cuir des semelles avec un astic.
    • La chaussure est alors placée dans l’Automalic Sole Levelling Machine qui rabat et astique les semelles par pressions graduelles; l’embottage est cloué par la New Loose Nailing Machine; les clous sont placés à une rapidité de 350 à la minute; […]. — (Exposition internationale de Saint-Louis, 1904, Délégation ouvrière, Rapports, sous la direction d'Albert Métin, éd. Edouard Cornély, 1907, page 76)
  2. Rendre brillant par le frottement ; nettoyer ; fourbir.
    • Maître Sedagne ordonna à Gaspard d’astiquer les cuivres, puis sortit et ferma la porte à clé. Gaspard entreprit machinalement son astiquage. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
    • Elle doit se faire chier à lui toaster les tartines de son petit-déjeuner avant même que le réveil ne sonne, puis à enquiller sur le ménage, bien astiquer les carreaux de la douche, vider toutes les poubelles, passer l'aspirateur […]. — (Olivia Elkaim, Juliette et les Minotaures, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 85)
    • C'était le branle-bas de combat au paradis. Dieu le Père observait d'un œil distrait ses hordes d'anges astiquer les nuages pour la fête de Noël. On avait nettoyé la crèche, mis de la paille fraîche, brossé le bœuf et l'âne. — (Micheline Duff, « Les Semences d'Amour », dans les Contes de Noël : Pour les petits et les grands, Québec Amérique, 2012)
    • (Sens figuré)Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu'on lui disait qu'elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c'est quelque chose. — (Marie-Thérèse Guillaume, Du pain le vendredi, Librairie Fayard, 1981, chap. 17)
  3. (Vulgaire) Masturber par analogie avec le mouvement de va-et-vient.
    • Même délire erratique pour Sophie. Elle léchait et se faisait lécher. Elle doigtait et se faisait doigter. Sans trop savoir qui elle astiquait et qui l’astiquait. D'ailleurs elle s'en foutait. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 190 : Hamster dame, éd. Vauvenargues, 2014, chap. 28)
    • […] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance. — (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
  4. (Nouvelle-Calédonie) Battre, frapper, réprimander[1].

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Homophones modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier

  1. Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 31.