Voir aussi : Charre

Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Déverbal de charrier, verbe alors utilisé en argot pour exprimer une technique particulière de vol ; par extension, le verbe a pris ensuite le sens de duper, mystifier[1].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
charre charres
\ʃaʁ\

charre \ʃaʁ\ masculin

  1. (Populaire) Mensonge, contre-vérité, tromperie[2].
    • J’m’appelle Loupé, continua-t-il, sans sourire. Voui. L’môme Loupé, et d’mandez-y aux feignants d’la Roquette qui c’est que c’est que mézigue. Pas du charre, ajouta-t-il, en se balançant sur ses petites jambes. — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, Troisième partie, ch. III, Le Mercure de France, Paris, 1914)
    • La langue me collait au palais, et je restais à frimer cette souris, fixement, en me répétant intérieurement, dans l’espoir qu’elle entraverait... « Marco est mort!... Marco est mort! »
      C'est un vrai charre, la transmission de pensée!
      — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi !, Gallimard, 1953)
    • Arrête ton charre. Cesse de m’embourber de niaiseries. — (Pierre Jourde, Le Maréchal absolu, Gallimard, 2012)
    • Arrête ton charre, Ben Hur, on goudronne.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. Académie française, Dire, ne pas dire, volume 4, Philippe Rey, 2017
  2. Albert Simonin, Glossaire argotique à la fin de Touchez pas au grisbi !, Gallimard, 1953