Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Du latin conus (« cône ») et rostrum (« bec »). Son usage pour désigner les oiseaux des genres Conirostrum et Oreomanes est peu pertinent — leur bec est en réalité court et effilé comme chez les sucriers — et fait plutôt appel à la définition donnée en 1806 au groupe par André Marie Constant Duméril (1774-1860), puis soutenue immédiatement (1809) par le célèbre Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), et non au sens propre de l'adjectif. Cette classification répartissait les "passereaux" en sept "familles" qui différaient selon la forme du bec [1]. Selon cette classification, les Conirostres étaient tous les oiseaux possédant un bec effilé pointant légèrement vers le bas et plus court que la tête, ce qui s'éloigne quelque peu du sens basal de l'adjectif.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
conirostre conirostres
\kɔ.ni.ʁɔstʁ\

conirostre \kɔ.ni.ʁɔstʁ\ masculin et féminin identiques

  1. Qui a le bec en forme de cône.
    • D’abord, la linotte est un passereau conirostre de la famille des fringillidés et rien ne nous dit que cette petite bête n’a rien dans la tête. — (John Stratford, L’Allumeuse, 2007)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
conirostre conirostres
\kɔ.ni.ʁɔstʁ\

conirostre \kɔ.ni.ʁɔstʁ\ masculin

  1. (Ornithologie) Nom normalisé donné à deux genres de petits passereaux insectivores (Conirostrum et Oreomanes) totalisant onze espèces de la famille des thraupidés (e.g. tangaras, callistes, etc.) à plumage soit terne ou vivement coloré, et que l'on retrouve dans la canopée des forêts de toute l'écozone néotropicale.
  2. (Ornithologie) (Taxinomie) (Désuet) Membre de la famille désuète des Conirostres au sein de l'ancien ordre des passereaux, créée sur la base de la forme du bec par le naturaliste français André Marie Constant Duméril[2], et qui comprenait tous les petits passériformes dont le bec était plus court que la tête, légèrement recourbé vers le bas, et de forme comprimée et conique.
    • Tout passereau dans la France métropolitaine était un conirostre, comme on entendait ce terme taxinomique maintenant obsolète, au XIXe siècle.
    • Il se serait assuré, en un mot, qu’il tenait au bout de sa fourchette un fissirostre et non un conirostre parmi lesquels les ortolans sont rangés. — (Revue de Marseille et de Provence: Volume 2, 1856)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Constant Duméril, Traité élémentaire d'histoire naturelle, vol. 2, 1806|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=K_YTAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q=&f=false
  2. Constant Duméril, ibid.