Voir aussi : consomme

Français modifier

Étymologie modifier

(nom commun) Du latin consummare. La substantivation du participe passé de consommer est attestée dans le domaine culinaire dès 1590, au sens de « achevé, parfait », et il entre avec ce sens dans le Dictionnaire de l’Académie en 1689.
Du participe passé de « consommer » → voir con- et sommé.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
consommé consommés
\kɔ̃.sɔ.me\

consommé \kɔ̃.sɔ.me\ masculin

  1. (Cuisine) Bouillon de viande (bœuf, volaille, gibier, poisson) réduit et parfois lié au jaune d’œuf ; les consommés se servent froid ou chaud.
    • Faire un consommé.
    • Prendre un consommé.
    • Il ne vit que de consommés.
    • Dans sa chambre, comme en-cas pour la nuit, on lui tenait préparée une tasse de consommé froid. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • S’il dort, je pose là une tasse de consommé et m’en vais, sans prendre la peine d’ouater mon pas. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
    • On obtient ainsi par ébullition prolongée de 3 à 4 heures un consommé, c’est-à-dire un bouillon qui contient bon nombre des principes de la viande. — (Henri Philippe, Les premiers soins et secours d’urgence aux victimes d’accidents, de malaises subits ou d’empoisonnements, 1908)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin consommé
\kɔ̃.sɔ.me\

consommés
\kɔ̃.sɔ.me\
Féminin consommée
\kɔ̃.sɔ.me\
consommées
\kɔ̃.sɔ.me\

consommé \kɔ̃.sɔ.me\

  1. Presque parfait.
  2. (En particulier) Très expérimenté dans un art, dans une science.
    • Chaque cirque possède, en outre, un maître de manège, appelé chef de piste ou chef d'équitation, qui a la responsabilité de la cavalerie. Écuyer consommé, le dressage en liberté ou en haute école ne doit avoir pour lui aucun secret. — (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)
    • Il était évident que j’avais devant moi des juristes consommés, en même temps que des hommes d’expérience, et auxquels on ne raconte pas d’histoires. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/La Pluie de sang, Grasset, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 403)
    • Le vieil accordeur de Villegrande, aveugle comme de juste, et qui jouit d’une réputation de musicien consommé, est parvenu à lui rendre peu à peu la plupart de ses notes. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 107)
    • […]: Stendhal a montré, dans Lucien Leuwen, qu'en 1835, la monarchie parlementaire et bourgeoise de Louis-Philippe, pratiquait avec un art consommé toutes les turpitudes imaginables : on achetait l'élection d'un député avec cent mille francs, quelques nominations, quelques bureaux de tabac, […]. — (Yves Chalier, « Prologue » de La République corrompue, Éditions Robert Laffont, 1991)
    • Tacite le sait, il ne dit d’ailleurs pas vraiment le contraire, mais fidèle à son habitude générale il manie le sous-entendu avec un art consommé. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 228)

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe consommer
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
consommé

consommé \kɔ̃.sɔ.me\

  1. Participe passé masculin singulier de consommer.
    • Le ferrochrome est principalement consommé par les producteurs d’aciers fins et spéciaux. — (Annales des mines, 1989)
    • Le mariage y fut, dit-on, consommé, et il continua à la greluchonner pendant quelque temps ; souvent même il était réduit à se cacher ou à se dérober par une fausse porte lorsque le président, qui en savait bien quelque chose et qui était assez fou pour lutter contre lui, arrivait. — (Louis de Bourbon-Condé, Le comte de Clermont, sa cour et ses maîtresses, 1867)

Prononciation modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du français consommé (voir ci-dessus).

Nom commun modifier

consommé

  1. Variante orthographique de consomme.