Français modifier

Étymologie modifier

Composé de coureur et de ruelle, la ruelle étant dans ce cas l’alcôve.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
coureur de ruelles coureurs de ruelles
\ku.ʁœʁ də ʁy.ɛl\

coureur de ruelles \ku.ʁœʁ də ʁy.ɛl\ masculin

  1. (Désuet) (Péjoratif) Gigolo.
    • […]; et pour peu qu'on n’ait pas l’absurde prétention de changer Turenne en un diseur de riens, en un faiseur d‘épigrammes, […]; pourvu qu’on ne veuille pas faire de ce grand et probe capitaine un coureur de ruelles, un chercheur infatigable d'aventures amoureuses; on a toute liberté de montrer qu’avec sa mine sournoise, son air d'Orgon, […], le grand Turenne savait dire son mot dans l’occasion, s‘en aller mourant d’amour pour les belles, […]. — (Gabriel Montigny, « Les amours de Turenne », dans la Revue de Paris, nouvelle série, tome 10, Paris : au bureau de la revue, 1842, page 188)
    • Mais tu étais cadet, et sous l’ancien droit, le patrimoine dont tu as eu la moitié appartenait entièrement à ton frère aîné. […]. Si la Constituante n'avait passé un trait de plume sur cet article de la loi, tu serais à l’heure qu'il est de toute nécessité chevalier d’industrie, barnabote, aventurier, abbé, bretteur, coureur de ruelles. — (Eugène Pelletan, Les Droits de l’homme, 1858)
    • — D'où venez-vous encore, coureur de ruelles ! fit la jeune femme avec un léger accent de mécontentement.
      Coureur de ruelles ! récrimina-t-il ; par les terres de Gascogne que je pourrais posséder, je ne suis pas un coureur de ruelles.
      — (Adolphe Huard, « Les premières armes d'une favorite », chap. 2, dans le Moniteur de la mode: journal du grand monde, n° 9 de mars 1872, Paris : chez Ad. Goubaud & fils, page 104)

Prononciation modifier