Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin deceptivus (« trompeur »), mot sorti de l’usage[1] qui connait un regain sous l’influence de l’anglais deceptive (« trompeur »).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin déceptif
\de.sɛp.tif\

déceptifs
\de.sɛp.tif\
Féminin déceptive
\de.sɛp.tiv\
déceptives
\de.sɛp.tiv\

déceptif \de.sɛp.tif\

  1. (Latinisme) (Anglicisme) Trompeur.
    • Nostre dit cousin de Bourgogne a pris son chemin par voies deceptives et frauduleuses. — (Enguerrand de Monstrelet I, 122, XVe siècle)
    • Avecques leurs paroles deceptives et pleines de vent, les flateurs enflent une ame ainsi qu’un ballon. — (François Lanoué 330, XIVe s.)
    • Mais pas ne suis assez vindicatif pour un tel cueur si faux et deceptif. — (Marot I, 360, XIVe siègle)
    • Ce présent déceptif [d’une robe empoisonnée] a bu toute leur force [des poisons], Et, bien mieux que mon bras, vengera mon divorce — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2)
    • En outre, l’espace cache un double piège : celui de son évidence et celui de son attrait. Attirant - rares en effet les campagnes qui soient laides, à plus forte raison en zone de montagne, la nature toujours nous y enchante -, il incite et invite le voyageur, fût-il averti et attentif, à trop lui faire dire, à trop lui faire confiance, à voir du bucolique en lieu et place du tragique, de la permanence plutôt que du changement. À l’inverse parfois déceptif, l’espace est toujours à même de mentir. L’enquête de terrain est là, justement, pour aller voir derrière l’évidence. — (Martin de la Soudière, Poétique du village. Rencontres en Margeride, Stock, 2010, pages 205-206)
    • Une marque est considérée comme déceptive si elle est de nature à induire le public en erreur sur la qualité, l’origine ou la nature du produit. — (Définition en mercatique)
    • Éloquence déceptive.
    • Moyens déceptifs.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Académie française, novembre 2013