Français modifier

Étymologie modifier

Du latin médiéval defalcatio.
à Québec le sens péjoratif est dû à l’influence de l'anglais to defalcate («détourner [de l'argent, piller]»).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
défalcation défalcations
\de.fal.ka.sjɔ̃\

défalcation \de.fal.ka.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de défalquer.
    • La première demande des mille guinées fut accordée au premier mot à la petite défalcation près de soixante que l’honnête Darragon retint pour ses honoraires. — (Jeanne de Valois-Saint-Rémy, Mémoires justificatifs, s. n., 1788, p. 158)
    • Il y a une défalcation à faire dans les forces de la nature ; tout n’y est pas antagonisme et refus. — (Victor Hugo, Les Fleurs, dans Proses philosophiques des années 1860-1865, chap. 8)
    • Défalcation faite de la grâce de ton sexe, tu jouis d’une pénétration... presque virile !... Tu as, en un mot, le tact des affaires. — (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, La Révolte, 1870, scène 1)
    • Oui : je veux proclamer le beau sur une lyre d’or, défalcation faite des tristesses goîtreuses et des fiertés stupides qui décomposent, à sa source, la poésie marécageuse de ce siècle. — (Comte de Lautréamont, Poésies, 1870, Éditions le Parvis, Hauteville, 1989, p. 16)
    • Ce passage, défalcation faite de l’espace réservé aux piétons, fournira 240.000 mètres carrés habitables. — (Charles Tellier, Le Véritable Métropolitain, J. Michelet, 1891, p. 63)
  2. (Québec) Extorsion, malversation, détournement de fond, fraude diverse.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier