Français modifier

Étymologie modifier

(Attesté en 1589) pour le premier sens. Composé de deuil et de blanc.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
deuil blanc deuils blancs
\dœj blɑ̃\
 
Veuve en deuil blanc (1).

deuil blanc \dœj blɑ̃\ masculin

  1. Habillage en vêtements blancs après un décès.
    • Toutefois elles ne peuvent pas nier que le blanc ne fut plus convenable à leur notable condition que le noir : ce qui se prouve en ce que les roynes vefves de France ne portent que le deuil blanc[sic]. — (Jean de Gaufretau, Chroniques bordeloises, 1589, publiées en 1877, page 279)
  2. (Psychanalyse) État de la psyché après la perte symbolique d’un objet (au sens psychanalytique).
    • On peut certes comprendre que si ce cadre n’est pas suffisamment solide ― je dirais, si l’identification maternelle primaire n’a pu se constituer face à un investissement libidinal de l’enfant par la mère — le sujet ressente ce sentiment de vide, dans un traumatisme tel que le deuil blanc de la mère. — (François Duparc et Florence Quartier-Frings, Une théorie vivante : l’œuvre d’André Green, 1995)
  3. (Par extension) Deuil d’une personne non morte physiquement mais avec laquelle la communication n’est plus possible.
    • Le Dr Italo Simeone, médecin psychiatre à Genève, a développé ce concept du deuil blanc pour l’entourage des malades Alzheimer et valide son élargissement aux proches de malades chroniques. C’est un deuil vécu sans perte physique, mais avec une interruption de la communication verbale et de la possibilité de communiquer pleinement avec la personne atteinte dans son cerveau. — (Martine Golay Ramel, Les Proches aidants, 2014)
    • Il se révolte contre les vomissures du deuil blanc de la maladie, plus pernicieux que le deuil noir de la mort. — (Gérard Valbert, Le Silence des Atalantes, 1978)

Traductions modifier