Voir aussi : feminisation

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Dérivé de féminiser, avec le suffixe -ation.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
féminisation féminisations
\fe.mi.ni.za.sjɔ̃\

féminisation \fe.mi.ni.za.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de donner un aspect ou un comportement plus féminin, voire efféminé, à quelqu’un.
  2. Transformation en femelle.
    • Elles provoqueront une puberté précoce chez la fille et une féminisation chez le garçon, autre aspect de l’hermaphrodisme. — (Quillet Méd. 1965)
  3. (Sens figuré) Action de féminiser, de rendre féminin une chose.
  4. (Spécialement) (Grammaire) Action de féminiser un substantif, de lui attribuer le genre féminin ; résultat de cette action.
    • Reprenons : le gouvernement se fait régulièrement ridiculiser par les amoureux de la langue française qui, comme A. Genty et bien d’autres, ne ratent pas une occasion de montrer les conséquences, farfelues ou aberrantes, de certains oukases linguistiques, surtout en matière de féminisation (que diriez-vous par exemple de la sapeuse-pompière » ? mignon, non ?). — (L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, nº 629 à 639, juin 2005, page 626)
    • Je suis chercheur, j’ai été professeur : dans ces rôles, c’est la fonction, non le sexe, qui importe, c’est la manière de l’exercer qu’il convient de juger et c’est pourquoi la féminisation des noms me laisse si réticente. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 262)
    • La féminisation régulière de mots fictifs comme calefrier, chapporé, ciremel, damilin, dévolaire, filociste, mirapert, nolicien, orcossant, vofinal est à la portée d’enfants de primaire. — (Anne Dister, Marie-Louise Moreau, Féminiser ? Vraiment pas sorcier ! La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres, chapitre IV, De Boeck Supérieur, collection « Entre guillemets », 2009)
    • Un article au féminin (« la professeur »), passe encore (bien que pas toujours), mais la féminisation des noms de métiers continue de diviser. — (Raphaëlle Rérolle, Ecriture inclusive : malaise à l’Académie française, Le Monde. Mis en ligne le 13 décembre 2017)
    • En l’honneur de son investissement pour la féminisation du langage, ce fut d’ailleurs un femmage et non un hommage qui lui fut rendu sur ce même site. — (Lou Robiche, Pratiques sociolinguistiques francophones de féminisation et de dégenrement, Éditions L’Harmattan, 2018, page 18)
  5. (Sens figuré) Augmentation de la proportion de femmes dans un groupe social ou professionnel.
    • La communauté des bouquetières chapelières se veut donc entièrement féminine, se revendique comme tel et a surtout su faire respecter ce principe de féminisation de la profession durant tout l’Ancien Régime. — (Sabrina Cauchy, Les bouquetières-chapelières en fleurs à Paris sous l’Ancien Régime, Master 1 - Université Paris XII, 2007)
    • En France comme dans d'autres pays d'Europe, la libéralisation du divorce est à l'origine de la féminisation de la pauvreté. — (Patrick Buisson, Décadanse, Albin Michel, 2023, pages 452-453)

Antonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Hyperonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier