Français modifier

Étymologie modifier

Emprunté au latin fatuitas (« sottise »), dérivé de fatuus qui a donné fat.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
fatuité fatuités
\fa.tɥi.te\

fatuité \fa.tɥi.te\ féminin

  1. Manière de parler et d’agir de celui qui est fat.
    • Les traits de l’abbé captif et ses manières offraient un mélange fantasque d’orgueil blessé, de fatuité chiffonnée et de terreur évidente. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • […], mais La Brière redoutait cette entrevue, et Canalis y marchait avec une confiance pleine de fatuité. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Parler des services qu’on rend est une fatuité, à mon sens, insupportable ; j’aime encore mieux les gens qui parlent de leurs qualités physiques, de leurs yeux ou de leurs cheveux. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Il la regardait avec une confiance qui venait moins de la fatuité commune à tous les amants que d’un besoin de dignité régulière qui était en lui. Il croyait en elle par préjugé d’éducation forte et d’intelligence simple. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 67)
    • « Après tout, j’ai peut-être mal interprété ce regard ; et n’ai-je pas comme tout le monde ma part de fatuité naturelle ? » — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 194-195)
    • Lui que j’ai connu si sûr de lui-même, d’une fatuité toute naturelle, conscient de son bon droit, […], le voici devant moi presque timide […], tel un petit garçon qui craint d’être grondé. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 161)
    • Ils avaient des gestes identiques et synchronisés, et sur leurs deux visages flottait une expression de fatuité sensuelle. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 67)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier