Français modifier

Étymologie modifier

(1730)[1] De l’occitan frountalié[1], de même sens ; pour le français, dérivé de frontal, avec le suffixe -ier.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin frontalier
\fʁɔ̃.ta.lje\
frontaliers
\fʁɔ̃.ta.lje\
Féminin frontalière
\fʁɔ̃.ta.ljɛʁ\
frontalières
\fʁɔ̃.ta.ljɛʁ\
 
Un contrôle frontalier. (1)

frontalier

  1. Relatif à la frontière.
    • La Tunisie avait un conflit de frontières avec l’Algérie, puisqu’elle contestait le tracé frontalier hérité de la colonisation, et revendiquait la zone avoisinant la célèbre « borne 233 ». — (Borham Atallah, Introduction à l’Afrique du Nord contemporaine, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman & CNRS, 1975, 2013, p. 193 - note n° 28)
    • Dans une Europe pleinement intégrée, où les personnes sont libres de circuler sans contrôle frontalier, il est absurde que les compétences juridiques s’arrêtent aux frontières des États membres. — (Stefan Collignon, Christian Paul, Pour la République européenne, 2008)
    • Moscou offre en compensation une rectification frontalière en Carélie orientale et la conclusion d'un pacte d'assistance. — (Jean Quellien, La Seconde Guerre mondiale, 1939-1945, Paris : Éditions Tallandier, 2015)
  2. Limitrophe[2].
    • La grave crise qui ébranle l’Iran (voir le Monde diplomatique de décembre 1978) ne peut pas faire oublier les bouleversements qui affectent un de ses voisins, lui aussi frontalier de l’Union soviétique, l’Afghanistan. — (Jean-Alain Rouinsard, « Révolution dans un pays charnière : Les premiers pas du socialisme en Afghanistan », Le Monde diplomatique, janvier 1979.)
    • C’est avec beaucoup d’étonnement que nous avons aperçu, grâce à FR3 Champagne-Ardenne, sur les parkings des supermarchés ardennais frontaliers, des coffres de voitures de nos amis belges remplis, jusqu’à plus soif, de bouteilles d’eau minérale… qui, d’après les témoignages recueillis, coûtent trois fois moins cher qu’outre-Quiévrain ! — (Jacques Lambert , « Histoires de frontière avec la Belgique », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
  3. Qui se situe à égale distance de deux comportements, de deux positions, de deux conditions ou de deux états[1].
    • Philon rappelle par exemple que le grand prêtre juif, en quelque sorte frontalier du divin et de l'humain, est utilisé par les hommes pour s'assurer la bienveillance divine, et par Dieu pour acheminer ses grâces vers l'humanité. — (Philos., Relig., 1957)

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
frontalier frontaliers
\fʁɔ̃.ta.lje\

frontalier \fʁɔ̃.ta.lje\ masculin (pour une femme, on dit : frontalière)

  1. Personne qui habite une région frontalière.
    • Les communes limitrophes qui auront la jouissance exclusive et légitime des pâturages dans le pays voisin, pourront nommer à elles seules les gardes pour la surveillance de ces pâturages ; quand la jouissance sera commune entre frontaliers respectifs, chaque municipalité intéressée pourra avoir ses propres gardes, ou en nommer de concert avec les autres usagers. — (Acte du 26 mai 1866, additionnel aux traités de délimitation conclus entre la France et l'Espagne, art. 6.)
  2. Personne qui traverse la frontière chaque jour pour aller travailler dans un pays autre que celui où elle réside habituellement.
    • Le Luxembourg dépend des 200 000 frontaliers qui travaillent dans ses hôpitaux, maisons de soins et maisons de retraites. Si demain, nous refusions l'accès aux frontaliers français, belges et allemands, notre système s'écroulerait — (Jean Asselborn, cité dans «Sans les frontaliers, notre système s'écroule», le 23 mars 2020, sur le site de L'essentiel (www.lessentiel.lu))

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

  1. a b et c « frontalier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Acception attestée, selon le Petit Robert, édition 1989, dans le mot provençal frountalié, en 1730, et qu'on retrouve en français, au XXe siècle, au moins à partir des années 1970.