Français modifier

Étymologie modifier

Composé de homme, de et dossier.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
homme de dossiers hommes de dossiers
\ɔm də do.sje\

homme de dossiers \ɔm də do.sje\ masculin (pour une femme, on dit : femme de dossiers)

  1. Homme qui, à l’action concrète sur le terrain, préfère celle qu’il élabore par sa connaissance poussée des documents relatifs aux sujets auxquels il consacre son attention.
    • Mendès, homme de dossiers, refusait d’aborder plusieurs questions à la fois. On règle l’affaire d’Indochine, puis, un mois plus tard, celle de Tunisie. On continue sur un autre registre, toujours un mois plus tard, en se prêtant à l’enterrement de la Communauté européenne de défense. — (Bernard Destremau, Le Cinquième Set : du tennis à la diplomatie. 1930-1983. Paris : Éditions France-Empire, 1986, page 226.)
    • Homme de dossiers, militant de base, Jacques Delors n’exerce aucun mandat, mais, par le biais de son travail à Reconstruction ou au BRAEC, il influence indirectement la confédération. — (Gabriel Milési, Jacques Delors : l’homme qui dit non, chapitre IV (« un pied dedans, un pied dehors »). Paris : Édition°1, 1995, page 57.)
    • Homme de dossiers, travailleur infatigable, le bourgmestre se pose aussi en rassembleur et en défenseur inébranlable d’une région en pleine mutation, qui revendique désormais le rôle de laboratoire de recherche et de pôle européen. — (Olivier Collot, Jacques Van Gompel : un homme, une vie, une ville. Bruxelles : Éditions Luc Pire, collection « Voix politiques », 2006, page 162 quatrième de couverture.)
    • Cet homme de dossiers, nul ne l’ignore, est un personnage politique laborieux et compétent, mais l’opinion publique frivole le considère un peu avec de la méfiance qu’inspire le technocrate, bien que nous soyons tous, et de fort bon cœur, dévorés par les pouvoirs et les prestiges de la technique. — (Alain Rey, À bas le génie ! : et autres chroniques décalées, chronique « De l’homme de terrain » ». Paris : éditions Fayard, 2009, page 169.)
    • J’ai créé l’UPR alors que j’allais avoir cinquante ans. Je n’avais jamais envisagé de faire de la politique. Enfant et jeune adulte, j’étais là pour être haut fonctionnaire. Je suis d’abord un homme de dossiers, j’aime bien la rationalité et la connaissance. — (François Asselineau, « J’ai créé mon parti par désespoir », propos recueillis par Jonas Follonier. Le Regard libre n° 43, octobre 2018.)

Antonymes modifier

Traductions modifier

Références modifier