Français modifier

Étymologie modifier

(1785) Du grec ancien, mot savant composé de ὕδωρ, húdôr (« eau ») et de φαίνειν, faynein (« apparaître, être clair »), littéralement « Qui est clair dans l’eau ». Le mot dérive des propriétés physiques, il a été inventé par Georges-Louis Leclerc de Buffon.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
hydrophane hydrophanes
\i.dʁɔ.fan\
 
Hydrophane d’Éthiopie.

hydrophane \i.dʁɔ.fan\ féminin

  1. (Minéralogie) Variété d’opale dont la transparence et les feux n’apparaissent que si elle est humide ou immergée dans l’eau.
    • PIERRE HYDROPHANE
      Cette pierre ſe trouvant ordinairement autour de la calcédoine, doit être placée immédiatement après elle ; toutes deux font corps enſemble dans le même bloc, & cependant diffèrent l’une de l’autre par des caractères eſſentiels : les Naturaliſtes modernes ont nommé cette pierre
      oculus mundi, & ils me paroiſſent s’être mépris lorſqu’ils l’ont miſe au nombre des agates ou calcédoines ; car cette pierre hydrophane n’a point de tranſparence, elle eſt opaque & moins dure que l’agate, & elle en diffère par la propriété particulière de devenir tranſparente, & même diaphane lorſqu’on la laiſſe tremper pendant quelque temps dans l’eau ; nous lui donnons par cette raiſon le nom de pierre hydrophane ; cette propriété, qui ſuppoſe l’imbibition intime & prompte de l’eau dans la ſubſtance de la pierre, prouve en même temps que cette ſubſtance eſt d’une autre texture que celle des agates dont aucune ne s’imbibe d’eau ; enfin, ce qui démontre plus évidemment combien la ſtructure ou la compoſition de cette pierre hydrophane diffère de celle des agates ou calcédoines, c’eſt la grande différence qui ſe trouve dans le rapport de leurs denſités (a), celle de l’hydrophane n’eſt que d’environ 23000, tandis que celle des agates & calcédoines eſt de 26 à 27000 ; il eſt vrai que la ſubſtance de toutes deux eſt quartzeuſe, mais la texture de l’hydrophane eſt poreuſe comme une éponge, & celle des agates & calcédoines eſt ſolide & pleine ; on ne doit donc regarder cette pierre hydrophane & poreuſe, que comme […] — (Monsieur le Comte de Buffon, Histoire naturelle des minéraux, tome troisième, Imprimerie royale, Paris, 1785, page 598)
    • L’indice de l’hydrophane ainsi imbibée devient égal à celui du liquide à 1,457 environ, puis il reste en dessous (1,541 dans le sulfure de carbone d’indice 1,632). — (Jacques Duclaux, Colloïdes et gels, 1953)

Traductions modifier

Voir aussi modifier