Français modifier

Étymologie modifier

(1851) Voir jeu des grâces.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
jeu de grâces jeux de grâces
\ʒø də ɡʁɑs\
 
Le jeu de grâces, illustration d’un abécédaire de 1851

jeu de grâces \ʒø də ɡʁɑs\ masculin

  1. (Désuet) Variante de jeu des grâces.
    • Le jeu de grâces se rapproche un peu du jeu de volant. Ce sont deux baguettes avec lesquelles on lance un cercle de bois d’une certaine grandeur que l’enfant placé vis-à-vis de l’autre doit recevoir pendant que son camarade exécute de son côté les mêmes mouvements ; quelquefois les deux cercles se rencontrent et le coup est nul, tandis que celui qui manque de recevoir l’anneau qui lui est envoyé perd la partie. — (Alphabet illustré des jeux de l’enfance, Delarue, 1851, pages 49-50)
    • Le jeu de grâces, ainsi nommé parce que les bras s’y développent avec grâce, constitue, pour les jeunes filles surtout, un excellent exercice, qui leur donne de la souplesse dans leurs mouvements et du moelleux dans leurs gestes. Celles qui s’y adonnent ne seront jamais gauches dans leur maintien. Cela seul suffirait pour empêcher le jeu de grâces de tomber en désuétude. — (Frédéric Dillaye, Les jeux de la jeunesse, Hachette, 1885, page 28)
    • Vous n’êtes qu’un point sur le cercle de la mode, lequel paraît immense et n’est, en réalité, pas plus grand que le petit cerceau du jeu de grâces. — (James de Coquet, Le Cercle, Le Figaro, 16/01/1933, page 1)
    • Le football n’est pas un jeu de demoiselles et il s’en faut qu’on puisse le comparer au jeu de grâces, mais il ne doit pas être non plus prétexte à bagarres. — (Edgar Lenglet, Alerte à la Coupe, Paris-soir, 05/03/1936, page 4)
    • Les armoires du vestibule livraient à foison de vieilles raquettes inutilisables, des volants déplumés, un arsenal de jouets cassés, un diabolo datant de l’Empire, que j'avais encore vu voler dans les airs, un jeu de grâces aux baguettes brisées, dont les rubans ornés de liens d’or effilochés viraient à la rouille et à l’oxyde de bronze. — (Michel Robida, Un monde englouti, Julliard, 1988, page 198)