Breton modifier

Étymologie modifier

Du moyen breton creff[1].
Mentionné dans le grand dictionnaire français-breton de François Vallée (1931, pages 314a et 697a) : kréñv.
À comparer avec les mots cryf, krev en gallois, cref en cornique (sens identique).
Nom de famille : (Le) Creff.

Adjectif modifier

Nature Forme
Positif kreñv
Comparatif kreñvocʼh
Superlatif kreñvañ
Exclamatif kreñvat
Mutation Forme
Non muté kreñv
Adoucissante greñv
Spirante cʼhreñv

kreñv \ˈkrẽ(w)\

  1. Fort.
    • Ma zad-koz a oa kreñv evel eur marh. — (Jules Gros, Le trésor du breton parlé - Deuxième partie - Dictionnaire breton-français des expressions figurées, 1ère ed. 1970, page 285)
      Mon grand-père était fort comme un cheval.
    • Hag ivez, gant ar cʼhreñv ma oa galloud ha levezon ar Markiz, un tammig aon a oa razañ, ha, pa oad en e enep, ne greded ket hen anzav a-ouez d' an holl... — (Andrev-L. Latimier, Markiz ar Roari, in Al Liamm, no 19, mars-avril 1950, page 60)
      Et aussi, le pouvoir et l’influence du Marquis étaient si forts, qu’on avait un peu peur de lui, et, si on était contre lui, on n’osait pas l’avouer au su de tous.
  2. Solide.

Dérivés modifier

Nom commun modifier

Mutation Singulier Pluriel
Non muté kreñv kreñvoù
Adoucissante greñv greñvoù
Spirante cʼhreñv cʼhreñvoù

kreñv \ˈkrẽ(w)\ masculin

  1. Avantage.
    • Ne fellas ket da STALIN lezel ur stroll-gwaskañ seurt-se da gemer e greñv war ar gouarnamant soviedel na muioc’h asantiñ d’ur stourm a renkadoù nevez. — (Notennoù armerzhel (11), in Emsav, no 13 – janvier 1968)
      Staline ne voulut pas laisser un tel groupe de pression prendre l’avantage sur le gouvernement soviétique, pas plus que de consentir à une nouvelle lutte des classes.
  2. Point fort.
    • Pa ne vez ket o farouellañ, e kas e amzer etre plediñ gant ar steredouriezh ha tennañ o flanedenn d’an dud. Eno emañ e greñv, ha n’eus den par dezhañ da ziskuilhañ o amzer da zont d’an dud na da galfichat evito bitrakoù, divilhonoù, tilsamoù, hudelloù ha dougerien-chañs a bep seurt hag a bep stumm. — (Herve Gouedard, Un distrap eus buhez Max Jacob, in Al Liamm, no 409, mars-avril 2015, page 69)
      Quand il n'est pas en train de faire le bouffon, il passe son temps entre s'occuper d'astrologie et tirer les cartes aux gens. C'est là son point fort, et personne ne l'égale pour révéler aux gens leur avenir, ni pour leur façonner des babioles, des pendeloques, des talismans, des fétiches et porte-bonheur de toutes sortes et de toutes formes.
  3. Fort, place forte, ouvrage fortifié.

Synonymes modifier

Références modifier

  1. Jehan LagadeucCatholicon, Tréguier, 1499