Français modifier

Étymologie modifier

(1915) Par la reprise du terme religieux catholique de marraine (celle qui aide, aime et protège à défaut de mère), dans le contexte de la guerre. Le choix du terme ne fut probablement pas anodin ; il s’agissait tout de même de soutenir des jeunes gens qui étaient envoyés en masse à la mort.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
marraine de guerre marraines de guerre
\ma.ʁɛn də ɡɛʁ\

marraine de guerre \ma.ʁɛn də ɡɛʁ\ féminin

  1. (Vieilli) Femme ou jeune fille qui, parmi les combattants de famille pauvre ou sans famille, en choisissait un pour entrer en correspondance avec lui et lui fournir quelques subsides.
    • Il y avait de l'espoir. L'arrière se remuait. Les premières babillardes des premières marraines de guerre nous parvenaient également. — (Blaise Cendrars, La main coupée, Denoël, 1946)
    • Apparues en 1915, les marraines de guerre sont des femmes qui se proposent d'entretenir une correspondance avec un soldat sur le front. Le but : leur apporter un soutien moral, au fil de lettres et de petits cadeaux. En ce sens, les marraines de guerre participent à l'effort du pays en vue de la victoire. Dans certains cas, les échanges épistolaires se terminent par une histoire d'amour. — (Frédérique Neau-Dufour, La Guerre de 14-18, NANE Éditions, 2014)
    • Les femmes de la bonne société lancent alors l'idée généreuse des marraines de guerre pour apporter du réconfort à ces pauvres garçons par des lettres et des colis réguliers. Dans ce récit, les lettres écrites ont été inspirées par de véritables correspondances entre des soldats et des marraines de guerre. — (Chérif Zananiri, Léocadie Lepic, Marraine de guerre, Marivole Éditions, 2016, en avant-propos)
    • C’était un dimanche ou le 14 juillet. Des routes, des sentiers suivaient par endroits la voie ferrée. Des gens endimanchés et surtout des jeunes femmes aux robes claires, se promenant, nous lançaient des baisers, des appels de la main. Nous leur jetions de petits papiers portant notre nom et notre adresse en vue de trouver des marraines. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 232.)

Antonymes modifier

Traductions modifier

Voir aussi modifier

Références modifier