Français modifier

Étymologie modifier

Pierre Bouet, dans La «Mesnie Hellequin» dans l’Historia Ecclesiastica d’Ordéric Vital, paru dans Mélanges François Kerlouégan, Collection de l’Institut des Sciences et Techniques de l’antiquité, 1994, n° 515, pages 61-78, fait remonter le phénomène à l’antiquité germanique, servi par une littérature en latin médiéval. Sa première apparition, au XIIe siècle, en langue française est de la plume de Chrétien de Troyes dans Philomena:
Avuec c’iert si-tres-bone ovriere
D’ovrer une porpre vermoille
Qu’an tot le mont n’ot sa paroille,
Un dïaspre ou un baudequin
Nes la mesniee Hellequin
Seüst ele an un drap portreire.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
mesnie Hellequin mesnies Hellequin
\me.ni ɛl.kɛ̃\

mesnie Hellequin \me.ni ɛl.kɛ̃\ féminin

  1. (Mythologie) Sorte de cortège de revenants ou d’âmes damnées qui parcourait nuitamment les campagnes européennes.
    • […]; c’est la troupe bruissante et si redoutée au moyen âge, nommée la mesnie Hellequin. Hellequin (vous pourriez bien l’ignorer) est le roi des enchantements; sa mesnie est son nocturne cortège. La mesnie Hellequin protège la demeure et la marche des fées; elle traverse les bois pendant la nuit, jetant l’épouvante partout où elle passe. — (Magnin, Théâtre français au moyen âge, publié d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi, par MM. L.G.N. Monmerqué et Francisque Michel (XIe-XIIIe siècle). Paris, Firmin Didot 1839, dans Journal des savants : année 1846, Paris : Imprimerie royale, 1846, page 555)
    • Les revenants qui forment la cohorte de la mesnie Hellequin ont laissé des traces vivaces dans les traditions folkloriques sous diverses formes et dénominations. — (Francis Dubost, « La Vie paradoxale: la mort vivante et l’imaginaire fantastique au Moyen Âge », dans Francis Gingras (directeur), Une étrange constance: les motifs merveilleux dans la littérature d’expression française du Moyen Âge à nos jours, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 2006, page 27)
    • Leur mouvement uniforme et régulier fait contraste avec les cavalcades effrénées du Grand Veneur, se précipitant à travers les airs, avec les furieux emportements des Mesnies Hellequin, les charges endiablées des équipages du Roi Hugon. — (Maurice Vernes et Élie Reclus, Les croyances populaires : Leçons sur l’histoire des religions, professées à l’Université nouvelle de Bruxelles, Revue de Métaphysique et de Morale 16 (5) : 10-10, V. Giard et E. Brière, 1908, page 98)

Synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Voir aussi modifier