Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIe siècle) Dérivé de minauder, avec le suffixe -erie.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
minauderie minauderies
\mi.nod(ə).ʁi\

minauderie \mi.nod(ə).ʁi\ féminin

  1. Action, habitude de minauder.
    • Voicy l’occasion, Monsieur, de faire profiter les talens que vous avez pour le grand art de la minauderie. Ah si vous pouviez vous souvenir de cette mine que vous fistes l’autre jour à la Comédie : là, une certaine mine qui perdit de reputation cette femme à qui vous n’aviez jamais parlé. — (Jean de Palaprat, Attendez-moy sous l’orme, scène 8, Abraham De Hondt, La Haye, 1694, page 25)
    • La minauderie est la cousine germaine de l’affectation, de l’affèterie, de la coquetterie ; [...] La minauderie est un fard que l’on ne confondra jamais avec la fraîcheur donnée par la nature. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, tome XIII, Michel Lévy, Paris, 1857, page 192)
  2. (Par extension) (Le plus souvent au pluriel) Les mines et les manières affectées elles-mêmes.
    • Et la reine fit une charmante minauderie, presque une minauderie de jeune fille, qui voulait dire : « Tandis que vous, monsieur le Scipion, tandis que vous, monsieur le Cincinnatus, vous vous moquez bien de pareils marivaudages. » — (Alexandre Dumas, La Comtesse de Charny, 1852-1855)
    • …, Modeste offre, […], une coquette expression de cette grâce peu comprise en France, où nous l’appelons sensiblerie, mais qui, chez les Allemandes, est la poésie du cœur arrivée à la surface de l’être et s’épanchant en minauderies chez les sottes, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Je n’aurai pas de rancune - pas assez de place dans mon chagrin - mais toutes les minauderies des drôlesses ne sauraient me réconcilier avec ceux que j’estime être aujourd’hui mes fossoyeurs potentiels. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 20)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier