Français modifier

Étymologie modifier

Composé de monstre et de sacré.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
monstre sacré monstres sacrés
\mɔ̃stʁ sa.kʁe\

monstre sacré \mɔ̃stʁ sa.kʁe\ masculin

  1. Personne dont l’immense talent peut paraitre presque anormal, et que peu de gens oseraient critiquer.
    • M. Jean Cocteau demande un manager, un journal, un mécène qui rende possible un combat entre son « monstre sacré » et le jeune Peter Kane, qui est un sacré monstre. — (Robert Bré, article « Une salle pour s’entraîner... Des amis pour le conseiller... Des maîtres pour le guider... Et du cœur plein les poings... ...Voilà ce qu’il faut à Al. Brown pour connaître de nouveau la gloire du ring ! ». L’Intransigeant n° 50985, 19 avril 1937, page 6.)
    • Camille Beuve avait de l’autorité, de la prestance et un registre d’une magnifique souplesse : c’était un monstre sacré, cher au cœur populaire, qui vibre aussi bien au sublime hugolesque qu’à la romance du faubourg. — (Puck, nécrologie « Camille Beuve », Les Lettres françaises n° 125, 13 septembre 1946, page 9.)
    • Monstre sacré du surréalisme, Hans Bellmer a développé une œuvre autour de l’objet poupée. — (Journal 20 minutes édition Paris, nº 919 du 3 mars 2006)
    • Monstre sacré est une expression inventée par Jean Cocteau à propos de Sarah Bernhardt — (Hélène Tierchant, Sarah Bernhardt : Madame Quand même, éd. SW-Télémaque, coll. « Grands docs », 2009)
    • Dans l’introduction à sa pièce Les Monstres sacrés (créée en 1940), Jean Cocteau écrit en 1948 : Cette pièce, qui doit donner l’idée d’une Prima Donna, d’un « Monstre Sacré » du style Réjane ou Sarah Bernhardt — Réjane plutôt — […] — (Jean Cocteau, Théâtre II, Gallimard, 1948)
    • Parfois, l’usage de l’expression « monstre sacré de la chanson française » est galvaudé. Mais pas dans son cas. — (Le Monde, Mort de Charles Aznavour : soixante-douze ans de carrière en six chansons et anecdotes, Le Monde. Mis en ligne le 1er octobre 2018)

Traductions modifier