Français modifier

Étymologie modifier

Du participe passé de renfermer.

Locution nominale modifier

Invariable
odeur de renfermé
\o.dœʁ də ʁɑ̃.fɛʁ.me\

odeur de renfermé \o.dœʁ də ʁɑ̃.fɛʁ.me\ masculin, au singulier uniquement

  1. Odeur spéciale qu’ont contractée certaines choses pour avoir été trop longtemps dans un local fermé.
    • Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, page 4)
    • (Sens figuré)Nous laissons beaucoup trop les Alsaciens « cuire dans leur jus », nous les abandonnons trop à l’horizon confiné de ce couloir d’entre Vosges et Rhin où la fermentation d’un particularisme fanatique finit par exhaler une agressive odeur de renfermé. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

→ voir odeur et renfermé

Traductions modifier