Français modifier

Étymologie modifier

(1568) Attesté dans Les nouvelles récréations et joyeux devis de feu Bonaventure Des Périers de Bonaventure Des Périers.
Sans doute en référence à un hypothétique gouverneur des Gaules[1], réputé avoir martyrisé sainte Reine, qu’il n’avait pu séduire, en l’an 252[2]. Ou également, selon la légende répandue par la littérature hagiographique du Moyen Âge, en référence à un gouverneur d'Antioche, persécuteur de sainte Marguerite ou encore à l’empereur romain d’Occident Flavius Anicius Olybrius surnommé Olybrius, porté au pouvoir, à sa plus grande surprise, en 472 et qui ne régna que trois mois (d’après, notamment, l’étymologiste Charles Rozan)[3]. Tous ces personnages importants de l’empire romain ont porté ce nom, et tous peuvent être à l’origine de cette étymologie.

Nom commun modifier

Singulier et pluriel
olibrius
\ɔ.li.bʁi.jys\

olibrius \ɔ.li.bʁi.jys\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. (Familier) Individu ridicule, qui se donne des airs avantageux, qui fait des embarras.
    • Le terrible, c’est que le succès dépendait maintenant uniquement du vote de ces deux olibrius, […]. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Courage, mon garçon : tout heur nous accompagne ; / Mettons flamberge au vent et bravoure en campagne, / Faisons l’Olibrius, l’occiseur d’innocents. — (Molière, L’Étourdi ou les Contretemps, acte III scène 4)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Pierre-Marie Quitard, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, P. Bertrand, 1842, pages 570-571.
  2. Petit Robert historique de la langue française
  3. in Petites ignorances de la conversation (1889)