Français modifier

Étymologie modifier

Mot dérivé de patte, avec le suffixe -aud.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin pataud
\pa.to\

patauds
\pa.to\
Féminin pataude
\pa.tod\
pataudes
\pa.tod\

pataud \pa.to\ masculin

  1. Dont les manières sont lourdes.
    • Kinkin, vers la quarantaine, était un gaillard de taille moyenne qui dissimulait sous des dehors chétifs et une allure pataude une force herculéenne et une agilité de singe. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Pataud, toujours un tantinet grotesque, il avait repris sa marche de long en large. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pataud patauds
\pa.to\

pataud \pa.to\ masculin (pour une femme, on dit : pataude)

  1. Jeune chien qui a de grosses pattes.
  2. (Par extension) Quelqu’un dont la personne et les manières sont lourdes.
    • Quel gros pataud !
    • C’est une pataude.
    • Les Campagnols restèrent incrédules. C’étaient de petits patauds qui, nés sous terre, puis installés dans la meule, la croyaient éternelle comme le monde. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 147)
    • Chicar, ayant reconnu un garçon meunier à son habit de velours blanc, s’écria :
      – Attention, messieurs-mésédames, voici le pataud le plus adroit du pays.
      — (Léonce Bourliaguet, Le Moulin de Catuclade, 1946, Hachette, réédition Bibliothèque de la Jeunesse, 1951, page 38)
  3. (Histoire) (Vendée) Personne originaire de Vendée ayant des opinions républicaines durant la guerre de Vendée.
    • Pour ne pas s'égarer dans leurs courses, et ainsi pour mieux surprendre leurs victimes, les farouches lieutenant de Turreau, de Grignon, etc., avaient embrigadé les gens du pays qui conduisaient leurs colonnes, ou bien ils se servaient de jeunes patauds, qui s'offraient d'eux-mêmes pour marcher à leur tête. — (F. Charpentier, Chez nous en 1793 (Saint-André-Goule-d'Oie), récits d'un vieux Vendéen, 1906, page 117)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier