Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de Philippe, avec le suffixe -iste, mot forgé en religion par analogie et opposition avec calviniste, luthérien, en politique avec carliste, henriquinquiste et bonapartiste.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
philippiste philippistes
\fi.li.pist\

philippiste \fi.li.pist\ masculin et féminin identiques

  1. (Religion) Partisan de Philippe Mélanchthon, au XVIe siècle.
    • Comme aucun Théologien Luthérien n’étoit plus zélé pour l’ancienne doctrine que MATHIEU FLACIUS, l’ennemi invétéré de MÉLANCTHON, & de tous les Philippistes, il fut nommé, l’an 1557, Professeur de Théologie à Jene. Les suites de cette nomination furent des plus déplorables […] — (Jean-Laurent Mosheim, Histoire ecclésiastique ancienne et moderne, vol. 4, traduit de l’original latin par Archibald Maclaine, et de l’anglais en français (par un anonyme), Maestricht : chez Jean-Edme Dufour & Philippe Roux, 1776, page 334)
    • Sur les autres points de doctrine, les philippistes étaient fidèles à l’enseignement de Luther. — (Précis curieux des hérésies, 1840)
    • Les philippistes déterminèrent le prince électeur Auguste à donner la sanction légale à un recueil des écrits de Mélanchthon, et, comme il régnait en qualité de tuteur sur Weimar-Iéna, à chasser du pays les zélateurs luthériens Wigand et Hesshus (1573). Enhardis par cette mesure, les philippistes traitèrent de papiste la doctrine des luthériens touchant l’Eucharistie. — (Johann Adam Möhler, Histoire de l’Église, publiée par le R. P. Gams de l’Ordre de Bénédictins, vol.3, traduit de l’allemand par l’abbé P. Bélet, Paris : chez Gaume frères & J. Duprey, 1869, p. 170)
  2. (Politique) Partisan du roi Philippe V d’Espagne, pendant la Guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), par opposition aux austracistes.
    • Dans d’autres procès dont le jugement intervient plus tard, comme celui pour la succession de Sinarcas y Selva où triomphe le candidat philippiste en 1712, le même problème surgit : quand se sont produites les adhésions partisanes (avant 1705 ou autour de 1710 pour l’austraciste ?) ; y a-t-il un lien réel ou supposé entre la rivalité pour un titre et une terre d’une part et les choix politiques opposés d’autre part ? — (Cahiers du Centre de recherches historiques, numéros 37 à 38, Centre de recherches historiques, 2006)
  3. (Politique) Partisan du roi Louis-Philippe Ier de France, au XIXe siècle.
    • Or, je le demande: un philippiste peut-il être un honnête homme quand il déclare que : « Louis-Philippe eût été bien sot de ne pas prendre la couronne puisqu’il l’a pu. » Non! mille fois non! un honnête homme ne peut pas s’avouer philippiste. — (Desloges, « Louis-Philippe n’a jamais été roi », dans Théorie nouvelle. Le savoir-vivre en politique, 1789 à 1849, ou l’art de gouverner les peuples et de les rendre heureux, Paris : Librairie artistique et d’économie usuelle, 1861, page 53)
  4. (Politique) Partisan du Premier ministre Édouard Philippe, au XXIe siècle.
    • Il préparerait la suite, entend-on, au cas où son bail s’interromprait. « Édouard ne pèse pas suffisamment, donc si un jour ça foire, Macron n’hésitera pas », glisse, lucide, un « philippiste ». — (Nathalie Schuck, « «Il se planque !» : Edouard Philippe agace les fidèles de Macron ». leparisien.fr, 16 septembre 2018)
    • « Si l’investiture prévue mercredi passe à la trappe, ça ouvrira d’autres hypothèses », veut croire un philippiste. — (Olivier Faye, « L’ombre d’Edouard Philippe plane toujours sur les municipales à Paris ». Le Monde, 6 juillet 2019, page 11)

Synonymes modifier

(Religion)
(Politique du XIXe siècle)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier