Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Phloem est le nom proposé en allemand en 1858 par le botaniste suisse Karl Wilhelm von Nägeli. Du grec ancien φλοιός, phloiós (« écorce »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
phloème phloèmes
\flɔ.ɛm\
 
Le phloème.

phloème \flɔ.ɛm\ masculin

  1. (Botanique) Tissu conducteur de la sève élaborée chez les plantes vasculaires, constituant la partie la plus interne de l’écorce chez les arbres.
    • G. Chauveaud (1910) a pris cette espèce comme type dans l’étude des tissus transitoires qui constituent le phloème. Il a montré que, chez cette Conifère, la succession : phloème précurseur, phloème primaire, phloème secondaire, est observable à la fois dans la radicule et dans l’hypocotyle dans des plantules de plus en plus vieilles. — (Pierre Allorge, Louis Blaringhem, Annales des sciences naturelles. Botanique et biologie végétale, 1939, page 178)
    • Certaines bactéries phytopathogènes résident exclusivement dans les tubes criblés du phloème dans lesquels elles sont inoculées par des insectes piqueurs-suceurs se nourrissant de la sève élaborée (cicadelles ou psylles). — (Serge Delrot, importance agronomique de la fonction de conduction chez les plantes (transport par le phloème ou liber), Comptes rendus de l’Académie d’agriculture de France, 2002, page 55)
    • Du point de vue du physicien, les nervures des feuilles apparaissent désespérément complexes. Pour simplifier, nous nous contentons de savoir qu’une nervure se compose d’une variété de tissus, dont le xylème qui conduit la sève brute et le phloème qui fait circuler la sève élaborée, c’est-à-dire les sucres synthétisés par la plante ; par ailleurs, les fibres donnent à la nervure sa stabilité mécanique et l’ensemble est enveloppé par une gaine. — (Bohn, Steffen. « 10. L'empreinte de l'histoire dans la géométrie des réseaux bidimensionnels », Nayla Farouki éd., Sur les chemins de la découverte. Presses Universitaires de France, 2006, pp. 153-166.)
    • On sait que les pucerons tirent leur alimentation du phloème ; ils rejettent la sève en excès, sous forme de gouttelettes de miellat. — (Aron, Serge, et Luc Passera. « 5. Les sociétés d'insectes », Les sociétés animales. Évolution de la coopération et organisation sociale, sous la direction de Aron Serge, Passera Luc. De Boeck Supérieur, 2009, pp. 99-171.)
    • c’est surtout son écorce qui nous intéresse, à l’hévéa, car c’est dans cette partie de sa rugueuse anatomie que se trouvent les vaisseaux lactifères, alléluia, lesquels se développent en manchons concentriques dans le liber qui contient également les veinules conductrices du phloème, qu’on prendra soin s’il vous plaît de ne pas confondre avec le cytoplasme qui suinte de son tronc lorsqu’on le taillade car oui, désolé de parler de çà à table mais tel est le sort cruel qui attend le placide hévéa brésilien quand s’approche de lui le coupe-coupe du saigneur à la solde du vampirique capitaine d’industrie asniérois avide de s’abreuver de son gluant nectar afin de la décocter pour le réduire en pâte à jouet — (Pierre Demarty, Mort aux girafes, Le Tripode, Paris, 2021)

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier