Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Dénominal de poigne.

Verbe modifier

poigner \pwa.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Rare) Faire ressentir une forte émotion, en particulier négative, à (quelqu’un).
    • À part cela, je n’ai pas d’autres vivres à vous offrir, ce qui me poigne, croyez le bien !… — (Alfred Delvau, Collection des romans de chevalerie mis en prose française moderne, 1869)
    • Émile doit rejoindre, dès dix heures du matin, au deuxième jour de la mobilisation. Il est désolé. Les plus sombres pressentiments le poignent. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille, vol.1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
    • Il ne faisait plus partie de la cohorte des héros qui renoncent volontairement aux petites facilités. Ce fut ce qui lui poigna davantage le cœur. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 117)
    • Le prêtre a encore un peu parlé. Et toutes les deux, l’émotion nous poignait quand il prononçait : « Françoise de Beauvoir » ; ces mots la ressuscitaient, ils totalisaient sa vie, de l’enfance au mariage, au veuvage, au cercueil ; Françoise de Beauvoir : elle devenait un personnage, cette femme effacée, si rarement nommée. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 148)
    • Là, la peur me poigne. — (Rose Dufour, Je vous salue…, 2005)
    • Au moment où elle s’affaissa avec un hoquet, une douleur brutale le poigna au ventre à son tour. — (Martine Maury, Nul ne la prit fors le vent, 2006)

Variantes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Ancien français modifier

Verbe modifier

poigner \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de poignier.

Références modifier