Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIe siècle) Composé de port et de voix, parce qu’il s’agit de porter la voix d’une hauteur à une autre.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
port de voix ports de voix
\pɔʁ də vwa\

port de voix \pɔʁ də vwa\ masculin

  1. (Musique) (Vieilli) Dans la musique et le chant baroques, sorte d’appoggiature faisant précéder une note écrite d’un bref passage par la note immédiatement inférieure ou supérieure.
    • En 1696, Loulié parle ainsi du port de voix : « Le port de voix est une élévation de la voix d’un son de petite durée ou faible à un son ordinaire et plus haut d’un degré. » — (Théophile Lemaire et Henri Lavoix fils, Le chant: ses principes et son histoire, Heugel et fils, Paris, 1881, page 125)
  2. (Musique) Passage glissé d’une note à une autre sans qu’il soit possible de distinguer des notes intermédiaires.
    • Son rôle commençait par un port de voix. Il donna un éclat de voix magnifique, et d’une force à être entendu de la rue de Tolède ; mais comme lui-même, du fond de la scène, n’entendait pas l'orchestre, ce port de voix se trouva à un quart de ton, peut-être, au-dessous de ce qu’il devait être. — (Stendhal, Vie de Rossini, Michel Lévy frères, Paris, 1854, page 291)
    • Dans la seconde manière, qui a lieu entre deux notes disjointes, on fait glisser la voix sur la seconde par une liaison partant de la première en se portant vers la seconde et en l’anticipant. Le port de voix doit être exécuté par un coup de gosier moelleux, très lié et sans saccade. — (Paul Rougnon, Dictionnaire général de l’art musical, Delagrave, Paris, 1935, page 91)

Synonymes modifier

Sens 1 : Sorte d’appoggiature
Sens 2 : Passage glissé d’une note à une autre

Traductions modifier

Prononciation modifier

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Voir aussi modifier