Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De potine (« chaufferette pour la veillée ») avec le suffixe verbalisant -er. Une thèse possible mais contestée relie potiner à la potine qu’apportaient en hiver les Normandes du XVIIe siècle lors de leurs réunions pour bavarder ; potiner aurait par la suite abouti à « commérer » par glissement sémantique.

Verbe modifier

potiner \pɔ.ti.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Faire des commérages.
    • Marie continue de potiner. Soudain, il n’y tient plus. Comme une bouffée de chaleur, l’amour passé lui remonte au cerveau. Il approche son bon mufle de l’oreille de sa voisine et il lui murmure de sa belle voix de contre-basse :
      — Me voici, merci !
      — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 184)
    • Une supériorité incontestable de New-York sur Paris, c’est qu’il n’y a pas de concierges, cette race abominable qui épluche votre courrier, épie vos allées et venues, potine avec votre voisin de palier et réussit souvent à vous mettre à couteaux tirés avec les propres membres de votre famille. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 124)
    • Des gens traversaient l’Esplanade, se rendant à la gare ou en venant, tandis que des promeneurs flanaient[sic : flânaient] sous les marronniers et que des mamans potinaient en surveillant du coin de l’œil leur progéniture jouant autour des massifs fleuris. — (Maurice Bastide, Une cible chasse l’autre, Librairie des Champs-Élysées, 1973, chapitre XII, orthographe laissée inchangée)
    • Tandis que les masseuses noires entrent en action, les moins bousculées trouvent le temps de manger et de potiner avec les concubines d'autres harems. — (Jean-Louis Chardans, Les harems, Paris : Éditions Pygmalion, 1979)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier