proférer
Français modifier
Étymologie modifier
- Du latin proferre.
Verbe modifier
proférer \pʁɔ.fe.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Énoncer à voix haute ; dire avec force, avec véhémence.
Lorsqu’elles virent arriver Ourson donnant la main à une jolie petite fille richement vêtue, elles furent si surprises, que ni l’une ni l’autre ne put proférer une parole.
— (Comtesse de Ségur, Ourson, dans Nouveaux contes de fées, 1856)- — Je ne me permettrai jamais de proférer une autre opinion que la vôtre, monsieur le Grand Doyen. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 128)
- Pas tant de chichis, proféra la grosse voix de Tacherot. Appelle-la Carmen... Ça ne la gênera pas. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 74)
- On appelle maintenant Derbo, le grand ministre de Mamma. Celui-là fait quelques difficultés pour accepter son incarnation. C'est en vain que le chœur profère son pressant appel, en vain que les mains agitent les tambourins. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
- Personne n’arrivait à placer un mot ni à proférer une consolation, toute la ville avait avalé sa langue dépassée par le triste sort du jeune homme. — (Lidya Kastoryano, Quand l'innocence avait un sens: Chronique d'une famille juive d'Istanbul d'entre les deux-guerres, Éditions Isis (Collection Les cahiers du Bosphore, n° 9), 1993, page 143)
Dérivés modifier
Traductions modifier
Prononciation modifier
- France (Occitanie) : écouter « proférer [Prononciation ?] »
- canton du Valais (Suisse) : écouter « proférer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « proférer [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi modifier
- proférer sur le Dico des Ados
Références modifier
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (proférer)
- « proférer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage