Français modifier

Étymologie modifier

Du dialectal arabe بَرَّه, barra (« tire-toi !», « dehors ! »)[1][2][3][4].

Verbe modifier

se barrer \sə bɑ.ʁe\ ou \sə ba.ʁe\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Populaire) Se tirer ; foutre le camp ; partir en vitesse.
    • Comme il avait une poule dans la même boite où que j’grattais, il m’obligeait à partir avec elle le soir […], puis il s’barrait plumer avec une autre. C’est quelque chose, hein, comme affront ! — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Mais on n'a pas tiré, nous ! On n'avait même pas nos flingues, […]. Parole. On a même cru qu'ils nous canardaient, les vaches, on s’est barrés quand on a entendu tirer... — (Marie Balka, La rançon du silence, Éditions Gallimard, 1975, page 173)
    • Je me suis barrée ce matin sans regarder en arrière. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je n’ai rien emporté. Juste de quoi me changer, un bouquin poussiéreux, un paquet de clopes et la carte de Georges dans un vieux baise-en-ville. — (Lolita Pille, Bubble Gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. III, p. 41)

Synonymes modifier

→ voir partir

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier


Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. Aubin Rieu-Vernet, L'argot des poilus, ou, Le langage dans les tranchées, Diccionario franco-español de los términos militares, Madrid, ediciones de «La Razón», 1917, page 26
  2. Jean-Jacques Schmidt, Vers une approche du monde arabe, Dauphin, 2000, page 227
  3. Boujadi pseud., Ma première étape; journal de route d'un soldat, sud-tunisien, Paris, 1885, page 56
  4. Graciela Christ, Arabismen im Argot: ein Beitrag zur französischen Lexikographie ab der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts, P. Lang, 1991, page 216