statue du commandeur

Français modifier

 

Étymologie modifier

composé de statue et de commandeur
L’expression et la statue apparaissent dans la pièce de théâtre Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière comme une figure vengeresse.

Locution nominale modifier

Invariable
statue du commandeur
\sta.ty dy kɔ.mɑ̃.dœʁ\

statue du commandeur \sta.ty dy kɔ.mɑ̃.dœʁ\ féminin

  1. (Sens figuré) Attitude menaçante et intimidante.
    • Il baissa la tête en me regardant, aussi tragique que la statue du Commandeur, quand elle accepte de souper. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Bonheur dans le Crime, dans Les Diaboliques, illustrations d’après les aquarelles de M. Marodon, Paris : chez Arthème Fayard, 1905, page 65)
    • 8 octobre 1940 – Van Buck portait mes livres et marchait négligemment, et moi, quand j’ai aperçu la silhouette violette de Mlle Pilor, comme une statue du Commandeur, j’ai baissé la tête et hâté le pas. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 91)
    • Merleau-Ponty intervenait peu, se tenait toujours en retrait, statue du Commandeur philosophique, qui regardait et écoutait, amusé, étonné, dubitatif, son camarade parler des derniers films qu’il avait vus et assigner aux volontaires empressés la tâche d’en rendre compte en de brèves chroniques ou en notules plus brèves encore, mais souvent féroces. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre X)
    • Et l'on eût dit la statue du commandeur redescendant dans le sépulcre. — (Victor Hugo, Quatrevingt-treize, chez Hachette Livre / BNF, page 412)
    • Il m'apparaît, comme la statue du Commandeur, aussi raide et pas plus rassurant, avec, sur ses lèvres minces, le sourire bien connu, mystérieux et tout, des Chinois chinoisant. — (Léo Malet, Boulevard… ossements, 1957. Édition Le Livre de poche, 1973)

Traductions modifier