sustineo
Latin modifier
Étymologie modifier
Verbe modifier
sustineō, infinitif : sustinēre, parfait : sustinuī, supin : sustentum *\sus.ti.ne.oː\ transitif (voir la conjugaison)
- Soutenir : empêcher de tomber, porter, supporter.
- aer volatus alitum sustinet — (Cicéron. Nat. 2)
- l'air soutient le vol des oiseaux.
- Olympiae per stadium ingressus esse Milo dicitur, cum umeris sustineret bovem — (Senèque)
- Milon, dit-on, a fait son entrée au stade d'Olympie portant un boeuf sur les épaules.
- vix arma sustinere — (Live)
- avoir peine à porter les armes.
- aer volatus alitum sustinet — (Cicéron. Nat. 2)
- Soutenir : être chargé de, se charger de, prendre sur soi.
hoc facere sustinebis?
- auras-tu le courage de le faire ?
- tris personas unus sustineo summa animi aequitate — (Cicéron. de Or. 2)
- moi seul, je me charge de trois rôles, et avec la plus rigoureuse impartialité.
- in mentem tibi non venit quid negoti sit causam publicam sustinere — (Cicéron)
- ne réalises-tu pas ce que c'est que de se charger d'une cause publique?
- Soutenir (physiquement ou moralement) : alimenter, nourrir, sustenter, entretenir, réconforter, raffermir, encourager, aider, secourir.
- (ager), ut dena jugera sint, non amplius homines quinque milia potest sustinere — (Cicéron. Att. 2)
- à supposer que l'on donne à chacun dix arpents, le territoire ne pourra pas nourrir plus de cinq mille personnes.
- sustinere aliorum necessitates — (Live)
- subvenir aux besoins des autres, aider les autres dans leur détresse.
- (ager), ut dena jugera sint, non amplius homines quinque milia potest sustinere — (Cicéron. Att. 2)
- Soutenir : maintenir en bon état, maintenir, préserver, défendre, conserver, faire durer, prolonger.
- sustinere dignitatem et decus civitatis — (Cicéron. Off. 1)
- maintenir l'honneur et la dignité de la cité.
- vita dum superest, benest; hanc mihi, vel acuta si sedeam cruce, sustine — (Senèque)
- si la vie me reste, c'est bien; quand bien même je serais attaché sur la croix du supplice, conserve-moi la vie.
- penuriam sustinere — (Col.)
- préserver (les abeilles) de la famine.
- sustinere dignitatem et decus civitatis — (Cicéron. Off. 1)
- Soutenir un mal : supporter, souffrir, subir, endurer, résister.
dolorem sustinere.
- supporter une douleur.
- non tu scis, quantum malarum rerum sustineam — (Plaute. Merc.)
- tu ne sais pas combien de maux j'endure.
- quis hujus potentiam poterit sustinere? — (Cicéron. Phil. 7)
- qui pourra résister à sa puissance?
- nemo armatus opem a dis petere sustinuit — (Curt. 4)
- aucun homme armé ne pouvait se résoudre à demander le secours des dieux.
- Parmenionem... rursus castigare non sustinebat — (Curt. 4)
- il n'osait pas blâmer Parménion une seconde fois.
- nuntium ad eum mittit, nisi subsidium sibi submittatur, sese diutius sustinere non posse — (César. BG. 2)
- il envoie à César un messager avec mission d’annoncer que si on ne vient pas à son aide, il ne pourra tenir plus longtemps.
- Retenir, arrêter, empêcher.
- equitatumque, qui sustineret hostium petum, misit — (César. BG. 1)
- et il détacha sa cavalerie pour soutenir le choc de l’ennemi.
- equitatumque, qui sustineret hostium petum, misit — (César. BG. 1)
- Suspendre, ajourner, différer, remettre.
rem in noctem sustinere.
- remettre une chose à la nuit.
Note : Par convention, les verbes latins sont désignés par la 1re personne du singulier du présent de l’indicatif.
Dérivés modifier
- sustento (« soutenir, porter, supporter »)
- sustentābĭlis (« supportable »)
- insustentābĭlis (« insupportable »)
- sustentācŭlum (« ce qui sustente, nourriture - soutien, appui »)
- sustentātĭo (« aliment, entretien, action de suspendre, action de retenir, délai, remise, retard »)
- sustentātrix (« celle qui entretient, qui nourrit »)
- sustentātus (« soutenu, supporté, différé - nourri, alimenté »)
- sustentātŭs (« action de supporter, appui »)
- sustentābĭlis (« supportable »)
- sustentŭs (« action de se tenir en haut ; soutien »)
- sustinentia (« action de supporter, patience »)
Références modifier
- « sustineo », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage