Français modifier

Étymologie modifier

Du latin tenebrosus → voir ténèbres et -eux.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin ténébreux
\te.ne.bʁø\
Féminin ténébreuse
\te.ne.bʁøz\
ténébreuses
\te.ne.bʁøz\

ténébreux \te.ne.bʁø\

  1. Qui est sombre, obscur.
    • Les voiles ténébreux de la nuit.
    • Un bois ténébreux.
  2. (En particulier) Qui est relatif à l’enfer ou aux enfers.
    • Il n'y a dans l’empire souterrain ni moissons, ni riches vignobles; on y voit le farouche Cerbère, et le hideux nocher du Styx. C'est là que les joues meurtries, et les cheveux consumés par les flammes, la pâle troupe des Ombres erre autour des lacs ténébreux. — (Élégies de A. Tibulle, traduction nouvelle par M. Valatour, livre 1, élégie 10, Paris : chez C.L.F. Panckouke, 1836, page 65)
    1. (Sens figuré) Qui est obscur, qui s’enveloppe d’obscurité.
      • Les tramways, les chemins de fer, les bacs à vapeur avaient cessé de circuler, et seule la lumière des flammes éclairait la route des fugitifs affolés dans cette ténébreuse confusion. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 243 de l’édition de 1921)
      • Il lui arrivait même de s'émerveiller de la facilité, de la promptitude avec laquelle il avait illuminé ces arcanes, hier encore ténébreux et rébarbatifs. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
    2. (En particulier) Qualifie une époque où l’histoire est obscure et incertaine.
    3. Qualifie une personne d'aspect mélancolique.
      • Il a l’air sombre et ténébreux.
      • Il y a quelques jours, vous m’admettiez à l’honneur de collaborer à vos plans ; aujourd’hui vous êtes ténébreux comme un traître de drame. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Invariable
ténébreux
\te.ne.bʁø\

ténébreux \te.ne.bʁø\ masculin(pour une femme, on dit : ténébreuse)

  1. Homme qui se donne un air sombre et mélancolique.
    • — Ah tu m'ennuies, à la fin. Tu t'occupes sans cesse de cette femme. Est-ce que je m'occupe des tiennes ?
      — Là! là ! ne te fâche pas, beau ténébreux !
      — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 216)

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier