Français modifier

Étymologie modifier

En référence au supplice de la roue qui était destiné à provoquer de terribles douleurs.

Locution verbale modifier

être sur la roue \ɛtʁ su la ʁu\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de être)

  1. (Vieilli) (Sens figuré) Souffrir de grandes douleurs ou être dans une grande inquiétude, voire dans une extrême anxiété.
    • […]; vous savez que je ne sors jamais, que je passe ma vie dans les souffrances et en robe de chambre. Le docteur pense que je me porte bien, parce que je ne suis pas mort, il se trompe beaucoup. Je suis sur la roue au moment où je vous écris. — (Lettre de Voltaire à François Tronchin, 1758, Le conseiller François Tronchin et ses amis Voltaire, Diderot, Grimm etc., par Henry Tronchin, Paris :chez Plon, 1895, p. 143)
    • Ah! mon Dieu, toujours voir éloigner, différer le plaisir, et être accablé, abîmé par le malheur ! Si vous saviez combien j'aurais besoin de me reposer! depuis un an, je suis sur la roue. Vous seul, peut-être, avez eu le pouvoir de suspendre quelques instants ma douleur, […] — (Lettre de Mlle de Lespinasse, du jeudi 24 juin 1773, (lettre VIII), dans les Lettres de Mademoiselle de Lespinasse, avec notice biographique, par Jules Janin, Paris : chez Amyiot, 1847, p. 249)
    • Quant à la vengeance de Gaston, elle m'apparaissait distinctement dans ce mariage si facilement conclu, […].
      J’étais sur la roue, offrant tout mon être aux coups qui me torturaient. Je voulus lutter, pourtant.
      — (Louis Ulbach, La confession d'un abbé, Paris : chez Calmann Lévy, 1882, p. 339)

Traductions modifier