Modèle:Entrée du jour/2024/04/03
marchand d’arlequins — Locution nominale \maʁ.ʃɑ̃ d‿aʁ.lə.kɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : marchande d’arlequins)
- (Vieilli) Commerçant qui vendait les restes des tables bourgeoises ou des restaurants.
- Voici la mère Maillard : c’est une bijoutière ou marchande d’arlequins. Je ne sais pas trop l’origine du mot bijoutier, mais l’arlequin vient de ce que ses plats sont composés de pièces et de morceaux assemblés au hasard, absolument comme l’habit du citoyen de Bergame. — (Privât d’Anglemont, Paris anecdote, 1854)
- Son agréé apprit aux juges d’où descendait la fameuse Baronne : elle était tout bonnement la fille d’un cuisinier des Dix-Huit-Marmites et d’une marchande d’arlequins. — (Charles Virmaître, Paris oublié, 1886)
- Signalons un métier qui tend à se décentraliser : c’est le bijoutier ou le marchand d’arlequins ; c’est la récolte des dessertes chez les bourgeois et chez les restaurateurs. Ces milliers de portions incomplètes sont enveloppées dans du papier ; le bijoutier les trie, les assortit, les fait valoir, les présente sur des assiettes propres.— (Le Petit Français illustré. Journal des écoliers et des écolières, 1895)
- Elle se dirigea vers un marchand d’arlequins. Triste endroit pour souper ! On y servait, réuni sur une seule assiette, un mélange hétéroclite (d’où son nom) de reliefs plus ou moins avariés, collectés dans les restaurants voisins. — (Catherine Guigon, Les Mystères du Sacré-Cœur, t.1 : Les vignes de la République, 2013)