Français modifier

Étymologie modifier

Du latin gibbosus (« bossu »).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin gibbeux
\ʒi.bø\
Féminin gibbeuse
\ʒi.bøz\
gibbeuses
\ʒi.bøz\
 
Hyddnum repandumm est une espèce à chapeau gibbeux
 
La Lune gibbeuse. (3)

gibbeux \ʒi.bø\

  1. (Vieilli) Qui est proéminent, en forme de bosse.
    • On trouve, outre ces variétés de forme générale du nez, d'autres qui ne portent que sur quelques-unes de ses parties; ainsi le dos du nez, ordinairement convexe et gibbeux, est, chez quelques individus, déprimé et concave; les narines sont tantôt resserrées, étroites, et tantôt larges et dilatées; elles sont horizontales ou plus ou moins obliques. — (Jules Cloquet, Manuel d’anatomie descriptive du corps humain représentée en planches lithographiées, partie “Texte”, Paris : chez Béchet jeune, 1825, p. 266)
    • Tout l’Orient nous est apparu dans ces esquisses et ces ébauches étincelantes ; déserts arides, vertes oasis, […], défilés de chameaux profilant sur l’horizon fauve leurs cous d’autruche et leurs dos gibbeux, buffles difformes descendant à l’abreuvoir […]. — (Théophile Gautier, « Marilhat », dans la Revue des deux mondes, tome 3, Bruxelles : chez Méline, Cans & Cie, 1848, pages 40-54)
    • Il y avait des pieds de marmites, des nez à retroussis, des nez gibbeux, des pifs épatés et fendus. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • À quel lamentable état de délabrement le temps et l’abandon l’avaient réduite : une voûte à demi effondrée, dont quelques nervures se raccordaient encore sur des piliers gibbeux, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 166-174)
  2. (Biologie) Dont la surface présente des bosses irrégulières.
    • La partie gibbeuse du foie.
    • Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l’absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, volume 1, partie 3, 1960, page 337)
    • SATYRIUM. Calice nul, corolle irrégulière de 6 pétales, dont l’inférieur est allongé, divisé, plus ou moins étroit, renflé et comme gibbeux à la base (fleurs en épi). — (François Victor Mérat de Vaumartoise, Nouvelle flore des environs de Paris, suivant le système sexuel de Linnée, Paris : chez Méquignon-Marvis & Imprimerie de Crapelet, 1812, page 346)
  3. (Astronomie) Qualifie la phase presque pleine de la Lune et, par extension, de tout autre corps céleste planétaire.
    • C'est-là la grandeur de la variation dans la moyenne distance du Soleil à la terre, en négligeant les différences qui peuvent naître de la courbure du grand orbe, & de la quantité dont l’action du Soleil sur la Lune, lorsqu’elle est nouvelle & en croissant, surpasse l’action de ce même astre sur la Lune lorsqu’elle est pleine & gibbeuse. — (Émilie du Châtelet, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome 2, Paris : chez Dessaint & Saillant & chez Lambert, 1759, page 65)
    • Cette idole nous semble représenter les trois phases principales de l’astre nocturne; la tête de chat qui se trouve sur sa poitrine serait l’emblème de la nouvelle lune; le disque entier qu’elle porte sur sa tête, serait celui du plein parfait, ou de la pleine lune, tandis que le disque échancré, et plus développé qu’un croissant ordinaire, que tient la main droite, figurerait la lune gibbeuse, autre forme de cet astre. — (Albert de la Marmora, Voyage en Sardaigne, ou description statistique, physique et politique de cette île, part. 2 : Antiquités, Paris : chez Arthus Bertrand & Turin : chez Joseph Bocca, 1840, page 243)
    • La lune apparaît gibbeuse, pour un observateur terrestre, entre le premier quartier et la pleine lune et entre la pleine lune et le dernier quartier. — (Émile Biémont, Rythmes du temps: Astronomie et calendriers, De Boeck Supérieur, 1999, page 29)
    • L’éclat de la Lune gibbeuse ne cachera sûrement pas toutes les étoiles filantes de l’essaim des Perséides. — (Sciences et Avenir, Juillet 2006)
    • Cela lui avait valu des réflexions agacées de son mari qui, lui, n’en avait rien à cirer, des lunes. Elles pouvaient bien être pleines, vides, en croissant, montantes, descendantes, rousses, gibbeuses… […]. Elles n’avaient aucune influence sur lui qui dormait toujours du sommeil du juste, […]. — (Geneviève Biffiger, Hors circuit, Éditions Publibook, 2014, page 69)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier