Français modifier

Étymologie modifier

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Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
marchand de soupe marchands de soupe
\maʁ.ʃɑ̃ d‿sup\

marchand de soupe \maʁ.ʃɑ̃ d‿sup\ masculin

  1. (Péjoratif) Personne qui ne songe qu’au profit sans trop se préoccuper de la qualité de ce qu’il fournit à ses clients.
    • Ils s’étaient rencontrés, la plupart du temps, dans les bureaux tape-à-l’œil ou pseudo-fonctionnels des directeurs d’agence. Ils écoutaient ensemble, en crayonnant agressivement sur leurs buvards, leurs recommandations mesquines et leurs plaisanteries sinistres ; leur mépris commun de ces nantis, de ces profiteurs, de ces marchands de soupe, était parfois leur premier terrain d’entente. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 42-43)
    • Le marchand de vins s'entendit traiter d’homme sans cœur, de négrier, de geôlier, d’affameur et de marchand de soupe. — (Frédéric Dard, Les Pèlerins de l’Enfer, Fayard, 2002)
    • Il n’y a pas plus de charlatans chez les boutiquiers que chez les médecins, répliqua vertement Julien, et il est rare que les marchands de soupe fassent mourir leur clientèle, eux. — (Marie-Anne de Donzy, Un mariage bien compromis : Les Romanesques, Éditions 92, 2011)
  2. (Argot) (Désuet) Maître de pension.
    • Je finissais mes études chez un marchand de soupe, d’une grande ville du centre, à l’institution Robineau, célèbre dans toute la province par la force des études latines qu’on y faisait. — (Guy de Maupassant, La Question du Latin, dans Le Gaulois du 2 septembre 1886)

Prononciation modifier

Références modifier

  • Alfred Delvau, Dictionnaire de la langue verte: argots parisiens comparés, 2e éd., E. Dentu, Paris, 1866, p. 299